Il est possible de cumuler un peu tous les torts, se faire attraper et tout de même réussir à s’en sortir plutôt bien. La longue enquête menée sur Robert Sarver confirme que le propriétaire des Phoenix Suns est un raciste, un misogyne et un harceleur. « N word », allusions déplacées envers des femmes, torture psychologique… bref, le pot bien pourri à la tête de l’organisation de l’Arizona. Malgré ça, il ne sera pas banni de la NBA mais simplement suspendu pendant un an (en plus de 10 millions de dollars d’amende). Une sanction trop légère selon LeBron James, dépité.
behavior. I love this league and I deeply respect our leadership. But this isn’t right. There is no place for misogyny, sexism, and racism in any work place. Don’t matter if you own the team or play for the team. We hold our league up as an example of our values and this aint it.
— LeBron James (@KingJames) September 14, 2022
« Je dois être honnête… notre ligue s’est complètement plantée sur cette histoire. Je n’ai même pas besoin d’expliquer pourquoi. Lisez juste l’affaire et faîtes votre choix. Je l’ai déjà dit mais il n’y a pas de place dans cette ligue pour se genre de comportement. Ce n’est pas juste. On ne devrait jamais accepter le racisme, la misogynie et le sexisme dans n’importe quel lieu de travail », confie le King dans une série de tweets.
Chris Paul, qui évolue pour les Suns de Sarver – après avoir été un membre des Los Angeles Clippers au moment où Donald Sterling a été exclu à vie pour des propos racistes – s’est lui aussi montré déçu par le verdict de la NBA.
I am of the view that the sanctions fell short in truly addressing what we can all agree was atrocious behavior. My heart goes out to all of the people that were affected.
— Chris Paul (@CP3) September 15, 2022
Adam Silver, le commissionnaire, s’est justifié en précisant notamment qu’il ne lui aurait pas été possible de retirer à Sarver sa franchise. C’est pourtant en partie ce qui a été fait pour Sterling en 2014, puisqu’il a été banni et sa famille forcée de vendre. Le patron de la NBA estime que les situations sont différentes notamment parce que, selon lui, l’enquête montrerait que les insultes racistes ou sexistes émises par Sarver n’étaient pas motivés par une vraie haine raciale mais donc simplement pas de l’ignorance et de la bêtise.
Mouais. Un connard reste un connard. Un raciste reste un raciste, peu importe comment il présente son affaire.