L’été monumental des Cleveland Cavaliers
[caption id="attachment_174567" align="alignleft" width="300"] Les Cavaliers n'ont jamais vraiment songé à conserver Andrew Wiggins...[/caption] Dans un papier très intéressant retraçant les origines des différents mouvements des Cavaliers cet été, le Plain Dealer explique que Chris Grant – l’ancien GM des Cavaliers licencié en cours de saison dernière – rêvait déjà de Kevin Love et LeBron James il y a plus d’un an. Le plan était déjà en tête mais il semblait fou et flou. Il manquait aux dirigeants un levier pour enclencher le processus. Puis est arrivé le soir de la loterie. La franchise avait à peine un peu plus d’un pourcent de chances de décrocher le gros lot. Les Dieux ont été cléments avec les Cavaliers. Cléments avec une équipe en perdition qui a cumulé les erreurs depuis des années. Cléments avec une cité qui court après un titre majeur depuis plus d’un demi-siècle. Le premier choix revient aux Cavaliers. David Griffin, le GM, exulte sur le plateau de NBA TV pendant que Julius Erving (représentant des Philadelphie Sixers) tire une tronche pas possible. [superquote pos="d"]LeBron n'allait quand même pas attendre que Wiggins se développe pour jouer le titre [/superquote]Le quotidien de l’Ohio raconte que les dirigeants de Cleveland n’ont pas tardé à rencontrer ceux des Timberwolves. Nous sommes encore au mois de mai. Les playoffs battent leur plein et LeBron James est encore en course pour décrocher un troisième titre consécutif avec le Miami Heat. Flip Saunders est de passage à Cleveland. Au programme, un dîner avec Griffin. Il pose ses conditions : il veut le premier choix de draft et d’autres assets en échange de Kevin Love. Les Cavaliers hésitent. Non pas sur le transfert, mais sur le moment propice pour effectuer l’échange. Doivent-ils d’abord convaincre LeBron ? Doivent-ils recruter Love pour vendre le projet au ‘King’ ? Les deux parties attendent. La blessure de Joel Embiid contraint Griffin à revoir ses plans pour la draft. Il sélectionne finalement Andrew Wiggins, un jeune prodige canadien apprécié par Flip Saunders. L’offre des Cavaliers s’affine. Mais le moment n’est pas encore venu. Avant de convaincre LeBron James ou Kevin Love, il faut vendre le projet à Kyrie Irving. Drafté en première position en 2011, le meneur All-Star ne veut plus jouer dans l’Ohio. La franchise va mal. Elle vient de licencier son GM et son coach, Mike Brown, déjà viré en 2010 et recruté à nouveau en 2013 avant d’être mis à la porte un an plus tard. Stupide. Irving a vu ses dirigeants drafter Dion Waiters plutôt qu’Harison Barnes ou Andre Drummond. Il y a eu le fiasco Anthony Bennett, l’échec Andrew Bynum, etc, etc. Il n’y croit plus. Il rencontre Dan Gilbert et David Griffin à New York dès l’ouverture de la free agency le premier juillet. Ses employeurs lui promettent que les choses vont changer à Cleveland. Encore mieux : ils évoquent avec insistance les arrivées possibles de Kevin Love et LeBron James. Irving prolonge alors dans l’Ohio pour 90 millions sur cinq ans. La première pierre du prochain ‘Big Three’ est posée. [caption id="attachment_134309" align="alignleft" width="300"] Il a fallu convaincre Kyrie Irving avant LeBron James.[/caption] Le vent tourne dans le sens des Cavaliers. Dans le pire des scénarios, ils aligneront Wiggins, Irving et Waiters ensembles. Mais la franchise voit les choses en grand. Elle vend à Rich Paul, l’agent de LeBron James, une association avec Kevin Love et Kyrie Irving. Les médias envoient plutôt la star des Wolves à Golden State ou à Boston. Cleveland passe sous le radar. La rencontre entre LeBron et Dan Gilbert le 6 juillet dernier a une importance capitale. Les deux hommes s’excusent. Les différends sont dissipés. Le 11 juillet, il est de retour… et il appelle Kevin Love – un joueur pour qui il a une haute estime – dans la foulée.[superquote pos="d"]Love le 11 juillet : "I'm in"[/superquote]« Ok, j’en suis », conclut l’intérieur All-Star après le coup de téléphone de LeBron James.Le plan a fonctionné. LeBron est là et il recrute. Il fait ses emplettes. Il prépare son armada dans la quête d’un nouveau titre. Les négociations reprennent entre Minnesota et Cleveland. Le deal prend du temps mais il est en place depuis le début. Et les principales parties concernées – les Cavaliers, les Wolves, LeBron et Irving – savaient. Ils connaissaient déjà la suite. Seuls les médias sont encore dans le brouillard même si les spéculations autour d’un échange Wiggins – Love vont bon train. Le public se divise. Une partie des fans estiment que les Cavaliers font une erreur. Une autre partie crie au scandale et accuse une nouvelle fois James de vouloir s’associer avec les meilleurs. A vrai dire, les meilleurs veulent s’associer avec James. Wiggins a 19 ans. Il n’a jamais joué le moindre match en NBA et il sort tout juste de l’université où il n’est resté qu’une seule saison. Il a un potentiel immense. Mais il n’est pas prêt. Encore une fois, à quoi bon attendre ? Le but n’est-il pas de gagner le titre ?