LeBron James : Pourquoi il doit être élu MVP des finales

L’élection du MVP est chaque année à l’origine d’un débat entre les partisans du « meilleur joueur » et de ceux qui préfèrent favoriser le « joueur qui a le plus de valeur » (a priori pour son équipe). Pas cette saison. Pour la première fois de l’histoire, un joueur, en l’occurrence Stephen Curry, a été élu à l’unanimité par les journalistes. La nomination du MVP des finales provoque moins de polémique. C’est traditionnellement le joueur le plus performant de l’équipe victorieuse qui repart avec le trophée. Il y a bien sûr quelques exceptions, le plus récent en date étant tout simplement celui d’Andre Iguodala, récompensé pour son impact lors des finales 2015. LeBron James méritait la distinction individuelle suite à ses performances herculéennes en juin dernier mais son équipe s’était incliné trois fois de suite, laissant les Golden State Warriors filer vers leur premier sacre. [superquote pos="d"]LeBron est premier aux points, rebonds, passes, interceptions et blocks en finales NBA depuis deux ans[/superquote]Pas de bague, pas de MVP, pourrait-on penser. Jerry West est le seul joueur de l’histoire à avoir décrocher le trophée malgré la défaite de son équipe. Les Los Angeles Lakers s’étaient inclinés en sept manches - après avoir mené 2-0 puis 3-2 - contre les Boston Celtics malgré 37,8 pions de celui qui figurera plus tard sur le logo de la ligue. Il est temps que l’histoire se répète. James devrait être élu MVP des finales quel que soit le résultat de l’ultime rencontre des finales 2016 entre les Warriors et les Cavaliers. La superstar sera évidemment nommé si Cleveland réussit l’exploit de l’emporter à l’Oracle Arena. Mais elle mérite le trophée même en cas de défaite des siens. LeBron a cumulé 396 points, 148 rebonds, 104 passes, 24 interceptions et 16 blocks sur les douze matches des deux dernières finales NBA. Soit 33 points, 12,3 rebonds, 8,6 passes, 2 interceptions et 1,3 block par match. C’est juste colossal. Impressionnant. Il est en tête dans l’ensemble des cinq catégories statistiques sur ces deux dernières années.

Un LeBron James toujours plus fort

S’il était déjà époustouflant l’an passé, il frappe encore plus fort cette saison. D’une part parce qu’il est mieux entouré, certes un avantage pour son équipe, ce qui donne encore plus de poids à ses statistiques. Il n’est plus un super héro esseulé entouré de peintre et condamné à se surpasser pour faire gagner son équipe... enfin, en pratique, si, il l’est toujours. Mais, en théorie, il est bien mieux épaulé avec Kyrie Irving - excellent lors des Game 3, 4 et 5 - et Kevin Love, tous les deux blessés au moment des finales l’an passé. Malgré ces renforts, il est toujours le maître à jouer des Cavaliers. Il est le guide, le chef de file qui montre la voix à ses troupes. Même s’il marque légèrement moins que lors des finales 2015, James est beaucoup plus adroit (51% contre 39% l’an passé). Il a retrouvé son adresse extérieure au meilleur moment et affiche même un propre 40% derrière l’arc. Il est une machine encore plus efficace. Les Warriors ont toujours les armes pour l’emporter mais aucun de leurs joueurs clés ne fait l’unanimité quant à l’élection du futur MVP. Draymond Green était le favori avant d’être suspendu. Il était discret dans le Game 6 et certains observateurs se demandent s’il ne serait pas étrange de nommer un joueur qui a manqué une rencontre sur une série. Stephen Curry a réalisé un excellent match mais il a été en difficulté sur l’ensemble de la série. Klay Thompson a claqué ses 37 points lors de la défaite des Warriors dans le Game 5. Andre Iguodala a eu un impact lors des premiers matches mais ses statistiques sont en baisse cette saison. Aucun de ces gars-là n’a eu autant d’influence sur les finales que LeBron James et, sauf énorme performance de l’un d’entre eux lors du Game 7, le constat ne devrait pas évoluer même si les Warriors sont sacrés. [superquote pos="d"]Les performances de James resteront dans les esprits des votants[/superquote]La dynamique avait joué en faveur d’Iguodala l’an dernier. Golden State avait remporté trois matches de suite après qu’il ait été intronisé dans le cinq. La situation est complètement différente cette saison avec les Cavaliers qui étaient dos au mur il y a moins d’une semaine. Il a fallu deux rencontres titanesques de LeBron - 41 points à chaque fois - pour que Cleveland reviennent à 3-3. C’est déjà un exploit en soi. C’est seulement la deuxième fois que les Warriors s’inclinent par deux fois de suite cette saison (la première étant en finales de Conférence contre le Oklahoma City Thunder). Avec ses deux dernières sorties, James a marqué les esprits et ses performances résonneront encore dans la tête des votants lorsqu’ils feront leur choix.

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