Qu’on soit d’accord ou pas, une grande partie des fans a décidé que LeBron James était soit le numéro 2 all-time derrière Michael Jordan, soit le GOAT. Quoi qu’il en soit, retomber sur les propos que MJ a tenus sur LBJ en 2003, alors qu’il n’avait pas encore foulé un parquet pro, a quelque chose de savoureux. Ou de terriblement révélateur sur l’esprit de compétition (ou l’aigreur ?) de His Airness.
« Je pense qu’une fois que LeBron James jouera à ce niveau (en NBA), il ne sera pas dans la frange supérieure des arrières ou des ailiers. Je pense qu’il sera vers le bas », a dit Michael Jordan.
« Il a un potentiel incroyable, mais il ne s’est pas frotté à une concurrence consistante au collège ou en pro. Il a joué contre des gamins de lycée qui font probablement moins de 1,80 m et ont le talent de journalistes. »
« D’ici cinq ans, s’il se dévoue à devenir le meilleur joueur de basket qu’il puisse être, qu’il continue de progresser et d’accepter les défis plutôt que de se contenter de ce qu’on lui donne, il peut définitivement être un bon pro. »
Michael Jordan, on LeBron, in 2003
Cold Take? pic.twitter.com/6PQIEZFt2P
— Freezing Cold Takes (@OldTakesExposed) 17 juin 2019
Un "bon pro" ? OK, c’était en 2003. OK, les plus grands joueurs de l’histoire et les plus grands compétiteurs ont souvent du mal avec les petits jeunes aimés de tous et appelés à bousculer la hiérarchie. Ils n’aiment pas céder à la hype. C’est logique, surtout que LeBron James n’avait strictement rien prouvé. Mais tout de même...
A l’époque, Michael Jordan avait déjà prouvé, lui, qu’il était le GOAT. En revanche, avec le choix de Kwame Brown à la Draft 2001, MJ avait aussi démontré qu’il n’était pas le plus grand évaluateur de talents de l’histoire.
LeBron James a plus d'estime pour Zion Williamson
Ce type de propos et la suite de sa carrière comme dirigeant n’ont rien fait pour changer cet état de fait. LeBron, lui, est un peu plus bienveillant avec ceux que le peuple voit lui succéder. Voilà ce que le "King" disait notamment de Zion Williamson dans son émission Barbershop Talk sur HBO avant les premiers pas du joueur des Pelicans :
"J'ai beaucoup regardé Zion depuis un an. Comme tout le monde, quand il est sorti du lycée, je me suis dit : 'D'accord, il dunke sur des petits blancs'. Mais est-ce qu'il sait jouer ? Est-ce qu'il est capable de jouer au basket ? J
’ai déjà remarqué une chose pendant sa saison à Duke : son énergie est contagieuse. À chaque possession, il donne l’impression qu'il peut faire la différence. Il est le gars dont on parle le plus depuis longtemps".
"Je peux m'identifier à lui. Il est surveillé depuis le lycée et tout le monde dit qu'il sera le prochain untel, ou le prochain untel. Il a l'air d'être un bon gamin, avec la tête sur les épaules. [...] Tout le monde se concentre sur ses qualités, mais moi je regarde les intangibles, les choses qu'on ne voit pas au premier coup d'oeil.
Il est à un haut niveau là-dessus".