« Ses progrès au shoot le rendent vraiment meilleur, ce qui est dur à imaginer. Ça me rappelle les progrès de Michael Jordan tout au long de sa carrière. Les gens oublient que Michael n'a jamais été un mauvais shooteur. Il était probablement un meilleur shooteur que LeBron quand ils ont commencé leurs carrières en NBA. Mais je pense qu'une chose qui a été un peu oubliée, c'est que parfois les gens ne se sont pas assez rendus compte des progrès significatifs qu'a fait Michael à différentes étapes de sa carrière. LeBron a fait ça peut-être encore plus tôt. C'est impressionnant ce qu'il a fait.»Carlesimo est bien placé pour comparer le Lebron James de l'époque Cavaliers et celui de 2013. En 2007, il était assistant de Gregg Popovich à San Antonio et avait rencontré les Cavs en finale. A cette époque, le leader de la franchise de l'Ohio avait 22 ans et tournait à 25 points par match pendant ces playoffs, mais ses pourcentages au tir étaient beaucoup plus faibles (41,6% au tir, 28% à 3-pts). La tactique pour défendre sur lui était toute trouvée.
« Nous savions que nous ne pouvions pas défendre sur lui car il était si costaud, si puissant et rapide. Mais nous nous sommes dit 'laissons-le shooter'. C'est comme s'il nous avait fait une faveur en faisant ça. Maintenant, on en est arrivé au point où il... quoi 39% à 3-points ? Vous ajoutez ça à tout ce qu'il sait faire, c'est impossible de défendre sur lui. Ça rend la tâche très, très difficile, et tout le crédit lui revient », explique-t-il à ESPN New York. « Les gens disent que quand ils ont gagné le titre c'était une étape importante dans la façon dont il a changé, mais il progresse de façon continue pratiquement chaque année. Vous regardez d'où il est parti et vous réalisez qu'il continue à devenir meilleur. C'est une chose qui est vraie pour Kobe depuis très longtemps, c'était la même chose pour Michael et c'est pareil avec LeBron à présent. Parfois vous vous demandez si d'autres gars dans la ligue n'ont pas compris ça. »Pour Carlesimo, c'est cette capacité à tout le temps progresser, à vouloir améliorer chaque détail de leur jeu qui différencie les très grands joueurs du reste de la ligue. Le coach est même surpris parfois de l'attitude de certains joueurs.
« Il est incontestablement le meilleur joueur de la ligue... Et il travaille sur son jeu et il devient meilleur. Vous voyez d'autres gars qui ne faisaient pas bien certaines choses l'année dernière et qui reviennent cette année en ne faisant toujours pas bien ces choses-là. Vous vous dîtes, ' ce gars qui domine en jouant comme ça, comment fait-il pour continuer à devenir meilleur ?'. Ce qui les nourrit c'est de vouloir toujours être le meilleur et de toujours vouloir gagner, c'est incroyable... J'ai vu ça avec Kobe, Michael et je vois ça avec LeBron à présent, c'est quelque chose d'effrayant. »