L'hommage reçu et l'accueil du public suffisent à prouver l'importance de LeBron James aux Cleveland Cavaliers. De retour dans l'Ohio avec les Los Angeles Lakers, le King a eu le droit à une superbe réception. Un geste amplement mérité pour le natif d'Akron, qui a permis à cette équipe de remporter le seul titre de son histoire.
Et ce souvenir, notamment chez les plus nostalgiques, peut parfois provoquer quelques rumeurs. On se souvient que l'an dernier, l'idée d'un retour de LBJ à Cleveland a commencé à circuler face aux difficultés des Angelenos.
Avec sa prolongation l'été dernier jusqu'en 2024, cette hypothèse semble désormais moins crédible. Et surtout, on peut se demander, malgré le statut d'icône de James, si les Cavs ont réellement un intérêt à monter un trade pour lui. En tout cas, ils n'ont clairement plus besoin de lui pour nourrir des ambitions.
Les Cavs ont un avenir sans LeBron James
Pourquoi faire ce parallèle entre Cleveland et James ? Car ce bruit de couloir risque de revenir à un moment ou un autre. Que ce soit par la nostalgie de certains observateurs ou par des sous-entendus d'un LBJ qui va chercher à mettre la pression sur les Lakers.
Et si le joueur de 37 ans a probablement encore besoin des Cavs pour faire passer ses messages, les Cavs n'ont clairement plus besoin de lui pour rêver. La phrase est forte, mais la reconstruction de cette formation depuis son départ permet pourtant de l'écrire.
Cette équipe est performante, talentueuse, profonde et emballante. Elle dispose d'une marge de progression énorme et peut s'inscrire sur la durée si Donovan Mitchell accepte de s'installer. Un avenir brillant en perspective noté par James.
"Ils étaient déjà compétitifs avant l'arrivée de Donovan. Mais je pense que cette addition permet à l'équipe d'être plus dynamique. Si on regardé l'équipe l'an dernier, on pouvait voir à quel point ils étaient compétitifs.
Quand plusieurs gars ont eu des blessures sur la fin de la saison, ils ont un peu chuté et ont fini au play-in, mais ils avaient déjà une bonne équipe. En ajoutant un All-Star, un extérieur dynamique comme Donovan, cela rend automatiquement l'équipe plus forte", a analysé LeBron James.
Mitchell, Evan Mobley, Darius Garland, Jarrett Allen, Isaac Okoro... Les Cavs disposent d'une base jeune et solide pour jouer les premiers rôles sur le long terme. Briser cette dynamique pour faire revenir LBJ, toujours performant - ce qui n'a aucun sens à ce niveau à 37 ans - mais sur un déclin inévitable, représenterait un contresens.
Et il s'agit déjà d'un immense progrès pour une formation qui a seulement brillé sous son impulsion sur les 20 dernières années.
Le jour où LeBron James s’est dit : “Je suis le GOAT”
Donovan Mitchell, le nouveau patron
Sur cette rencontre, Cleveland l'a d'ailleurs emporté contre Los Angeles (116-102). Même si le défi était moins sérieux sans Anthony Davis, malade, ce succès reste symbolique. Surtout qu'il a porté la marque du nouveau patron de la franchise : Mitchell.
Avec 43 points (son record de la saison), l'ex-leader du Utah Jazz a pris les choses en mains. Surtout après la pause avec 29 points pour faire la différence. Une performance digne d'un James à ses plus belles heures dans l'Ohio.
Au point d'obtenir la validation du King en personne.
"Mitchell, c'est Mitchell. Il a fait un super boulot pour profiter des espaces, a marqué des tirs difficiles et a ensuite été dans sa zone de confort. C'est vraiment un gamin spécial. Vraiment", a insisté LeBron James.
Un joli symbole, comme un passage de témoin. En attendant, ce match confirme aussi la nouvelle dimension de Mitchell. Par le passé, il y a pu avoir des doutes sur son leadership par rapport aux échecs répétés à Salt Lake City. Même au niveau de son attitude, ce n'était pas toujours ça.
Mais à Cleveland, alors qu'on sait qu'il espérait un trade dans un gros marché (les New York Knicks), il affiche un comportement irréprochable et surtout un vrai leadership. Il a même retrouvé, comme avant son arrivée en NBA, une vraie implication sur le plan défensif.
Et avec lui, les Cavs peuvent clairement rêver d'un futur brillant.
"LeBron a apporté un titre - le seul titre - à cette franchise. Tu dois avoir de l'admiration pour ça, et j'espère que nous pourrons réaliser un accomplissement similaire", a-t-il d'ailleurs répondu.
Il s'agit de la clé pour le projet de Cleveland : verrouiller Donovan Mitchell, lié jusqu'en 2025 (player option en 2026), sur le long terme. Avec lui et surtout la base actuelle, cette équipe peut faire vibrer l'Ohio. Déjà un petit exploit en soit sans la légende locale...
Donovan Mitchell est-il enfin devenu un VRAI franchise player ?