Les Los Angeles Lakers ont donc officiellement terminé la saison à la onzième place de la Conférence Ouest avec un bilan de 33 victoires et 49 défaites. Les Californiens venaient à peine d’en finir avec cet exercice cauchemar, conclu sur un succès contre les Denver Nuggets, qu’Adrian Wojnarowski annonçait déjà le renvoi de Frank Vogel. Un licenciement sans prévenir l’intéressé (mais finalement révélé à l’insider) qui en dit long sur les méthodes de la franchise, ou du moins de ceux qui en sont à sa tête.
Tout est à jeter cette saison pour L.A. Les fautifs du fiasco sont nombreux. Et les perspectives d’avenir plutôt sombres. Mais pour Anthony Davis, il faut encore laisser place à l’optimiste. Il croit encore en la possibilité de construire un groupe à même d’aller chercher le titre.
« Je pense que LeBron et moi avons montré que nous pouvons former le noyau dur d’une équipe championne », confie l’intérieur All-Star, qui ajoute toutefois que le vestiaire doit retrouver un état d’esprit conquérant.
Si les discours d’Anthony Davis tapent souvent à côté, difficile de lui donner tort. Après tout, les Lakers ont décroché une bague dans la bulle Disney il y a seulement 18 mois. Le niveau de jeu affiché par LeBron James cette saison tend aussi à confirmer qu’il fait toujours partie des meilleurs basketteurs de la planète.
AD est aussi un joueur très spécial. Une machine aux rebonds, en attaque et en défense. Leur union est quasiment sans égal en NBA. Le problème n’est pas là. Déjà faudrait-il qu’ils puissent réellement jouer ensemble. En effet, ils ont tous les deux été très touchés par les pépins physiques depuis deux ans. Si c’est nouveau pour James, ça reste un constat répété dans le temps pour Davis.
Donc prétendre au titre, oui, mais arriveront-ils vraiment à tenir le choc physiquement ? James va fêter ses 38 ans en décembre. C’est logique qu’il soit de plus en plus atteint par les problèmes de santé. Son coéquipier n’a jamais su trouver la formule pour les éviter. Il est presque plus probable que l’un des deux se blesse plutôt que l’inverse.
Sans oublier le fait qu’avec Russell Westbrook dans l’effectif, la marge de manœuvre financière est vraiment réduite pour les Lakers. Anthony Davis et LeBron James représentent une très belle base mais sans flexibilité pour construire autour, est-ce que ça peut vraiment suffire ? C'est tout le défi de la prochaine saison.