"C'était cool parce que c'était le Black Mamba. Mais en même temps, c'était la pire saison de l'histoire des Lakers. Même si je suis très fier d'avoir joué avec cette légende absolue, je n'ai pas vraiment envie de revivre ça. C'était comme 'Très bien, on va devoir faire attention à ce qu'on dit, à ce qu'on fait'. On ne sait pas qui regarde ou monte ça. C'est ce qu'on s'est dit en tant qu'équipe. On ne savait pas où ça finirait, donc restons calmes avec les caméras."
Robert Sacré, également présent lors de cette ultime campagne de Kobe Bryant, qui s'est achevée avec un bilan catastrophique de 17-65, a rejoint le discours de son ancien coéquipier."C'était intéressant évidemment, mais nous ne gagnions pas donc c'était frustrant. Avec les caméras sans cesse devant toi, je ne sais pas, c'était compliqué. Je n'ai pas vraiment ressenti ça comme une saison."
ESPN explique que pour les besoins du documentaire, l'organisation a ouvert ses portes comme jamais, à la demande bien entendu de Kobe. Bien plus encore qu'à Spectrum SportNet, production avec qui la franchise avait signé un contrat pour le bien de la chaîne TV de la franchise. C'est bien simple, ils pouvaient aller partout, même dans des endroits normalement interdits comme à la salle d'entraînement. À tel point que l'emblématique Gary Vitti, préparateur physique des Lakers pendant 32 ans (1984 à 2016), a osé la comparaison avec "une télé réalité" et un "arrangement inconfortable"."Tout le monde a simplement secoué la tête en disant : 'quoi que nous ayons à faire, nous devons le faire. Essayons juste de le faire du mieux possible'."
Un autre membre du staff explique, de manière anonyme, qu'il n'y avait pas la possibilité de couper les caméras, même lors de certains moments très chauds, au contraire de Spectrum SportsNet. Marco Nunez, en charge des joueurs en reprise et licencié l'an dernier, explique lui cette relation qu'il y avait entre les membres du staff, les joueurs et les caméramans."C'était un chaos contrôlé. C'était une histoire d'amour et de haine réciproque. Oui, je te déteste, mais je comprends que tu sois là."