L'un des plus beaux faits d'armes de Gilbert Arenas
Remettons-nous dans le contexte. Porté par son trio composé d’Arenas, Caron Butler et Antawn Jamison, les Washington Wizards sont considérés comme des outsiders au sein de la Conférence Est. Le Jazz a trouvé un second souffle après trois saisons sans qualification pour les playoffs. C’est donc deux équipes ambitieuses qui s’affrontent ce 15 janvier. Avant la rencontre, Gilbert Arenas se sentait déjà bouillant.[superquote pos="d"]"J'ai dit à DeShawn Stevenson que j'allais marquer 37 points et le panier pour la gagne." [/superquote]« J’ai dit à DeShawn (Stevenson) que j’allais marquer 37 points et le panier pour la gagne. »Il a frappé encore plus fort. Utah a rapidement pris les devants, bien emmenés par son duo d’intérieurs composés de Memeth Okur (38 pts et 9 rbds ce soir-là) et Carlos Boozer (27 pts, 13 rbds). A la pause, les Wizards comptent 7 points de retard. Mais il en faut plus pour panier son meneur All-Star devenu une machine à scorer dès son arrivée à Washington quatre ans auparavant. Insolent en deuxième période, il enchaîne pénétrations et tirs lointains pour permettre à son équipe de reprendre l’avantage. Arrivé dans le money time, Arenas a planté trois paniers primés dans les deux dernières minutes dans la partie. Et puis le temps s’est figé. A 111 partout, il a hérité de la gonfle sur une remise en jeu, la dernière de la partie. Il restait un peu plus de dix secondes au compteur.
« Tout le monde dans la salle savait qu’il allait shooter », se souvient Deron Williams, meneur du Jazz chargé d’éteindre Gilbert Arenas sur la dernière possession.Tout le monde savait qu’il allait shooter, lui savait qu’il allait marquer.
[superquote pos="d"]"Dès que la balle a quitté mes mains, je savais que j'allais marquer."[/superquote]« Je n’avais rien à perdre. Si j’avais raté le shoot, nous serions allés en prolongations. »Il était plein de confiance. Il a pris son temps et n’a même pas cherché à attaquer le cercle. Il a posé quelques dribbles avant de presser sur la détente alors qu’il était derrière la ligne à trois-points. La balle flotte encore dans les airs quand Arenas tourne le dos au panier et lève les bras vers le ciel en signe de victoire.
« Je savais que la balle rentrait dès qu’elle a quitté mes mains. La trajectoire était bonne, ça allait droit vers le cercle. J’ai commencé à célébrer car je savais que le match était plié. »Bingo. Avec ce dernier tir à trois-points, Arenas a porté son total à 51 pions sur l’ensemble de la rencontre, égalant ainsi la meilleure performance de l’histoire au Verizon Center pour un joueur des Wizards. Un record qui était alors détenu par Michael Jordan… La foule a apprécié. On pouvait alors entendre des « MVP, MVP » descendre des travées. Gilbert Arenas était alors au sommet de son art. Quelques mois plus tard, il a été suspendu par la NBA et sa carrière a pris une tournure dramatique. Mais à l’époque, il était clairement l’un des meilleurs joueurs de la ligue. Et il a marqué à jamais l’histoire du « MLK Day ».