Le Miami Heat ne fait pas partie de ces équipes qui veulent forcément s'imposer grâce à une domination sans partage et avec un style spectaculaire et divertissant. Pat Riley, Erik Spoelstra et leurs hommes s'en moquent pas mal. Quelque part, les Floridiens sont même en train de réaliser un petit hold-up en finale de Conférence contre Boston.
Jugez plutôt : depuis le début de la série, dans laquelle le Heat mène 2-1, Miami n'a gagné que deux des... douze quart-temps disputés. Ce n'est pas pour rien que les fans des Celtics se demandent comment leur équipe est derrière au score alors qu'elle a semblé plus tranchante sur l'ensemble des trois matches.
Jimmy Butler et ses coéquipiers n'ont pris le dessus que sur le troisième quart-temps du game 1 et sur le premier quart-temps du game 3. Il faut dire en revanche que sur ces deux quart-temps combinés, le Heat affiche un effarant +46 qui permet de comprendre pourquoi l'avantage est du côté de South Beach après trois matches disputés.
Tout ça n'en reste pas moins assez anormal, puisque jamais une équipe qui avait gagné si peu de quart-temps après trois matches n'avait mené dans une série de playoffs NBA.
On verra jusqu'où Miami pousse cette approche qui ressemble un peu à quelque chose de l'ordre du "l'important c'est les trois points" en foot, mais on peut parfaitement imaginer le Heat faire le dos rond jusqu'à la fin de la série et retrouver les Finales NBA en ayant donné l'impression d'être moins en contrôle que les Celtics.
"Au final, lorsque le chrono indique zéro seconde à jouer, on a gagné ou on a perdu ? C'est tout ce qui m'intéresse", a déclaré Erik Spoelstra aux médias avant le game 4 qui se jouera la nuit prochaine au TD Garden de Boston.
CQFD.