« Très souvent, nous n’allons pas au combat contre nos adversaires », expliquait-il alors. « Très souvent, nous ne faisons rien et nous regardons comment ça se passe. Et c’était même le cas quand nous gagnions beaucoup de matches plus tôt dans la saison. Nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir l’état d’esprit ‘C’est juste un autre match’ ; c’est un match très important. Tous les matches le sont.Les gens me demandent si je ne suis pas furieux contre eux. Je ne suis pas furieux. Je suis déçu. » Aujourd’hui, son avis sur l’équipe n’a pas changé. Dans une interview à RTV6, il reconnaît que les changements qu’il a tentés à la deadline des transferts n’ont pas résolu les problèmes. Mais pour ceux qui voient dans l’échange de Danny Granger la raison de la chute des Pacers, Larry Bird affirme que le problème existait bien avant :
« Si vous nous avez réellement regardé jouer et si vous avez analysé les matches, vous voyez qu’on ne jouait pas notre meilleur basketball. On luttait déjà en décembre. Tout ça était dans l’air depuis longtemps. Je savais qu’on avait des problèmes. Donc ce que j’ai essayé à la deadline des trades, c’était de résoudre ses problèmes. Mais maintenant, on ne joue pas bien du tout. On n’a aucune synchronisation. Notre défense ne nous porte plus comme elle le faisait en plutôt dans l’année. Et pour qu’on ait du succès, nous nous devons d’être une équipe de tout premier plan défensivement. »En tout cas, malgré les critiques de quelques fans, sur son coach, il est toujours derrière Frank Vogel, même s’il a eu visiblement besoin de discuter de deux ou trois choses :
« Je soutiens Frank à 100%. Il y a eu quelques trucs en début de saison… Je suis allé le voir et je lui ai dit qu’on devait tout mettre au clair. »S’il est déçu de la saison des Pacers jusqu’à présent, Larry Bird n’a pas changé d’objectif :
« Notre but est d’aller en finales de conférence Est, et nous pensons que Miami sera là. Ce sont les champions du monde. C’est une machine bien huilée. Et nous voulons avoir une chance contre eux. Pour cela, nous devons commencer à mieux jouer, et nous ne pouvons pas nous permettre de prendre de haut quelque adversaire que ce soit. Nous devons penser que nous sommes le challenger à chaque match. »Même si les Hawks ne font pas vraiment peur, les Pacers ne peuvent pas se permettre d’afficher l’état d’esprit de ces dernières semaines : non seulement il y a eu des upsets pour moins que ça, mais ils se doivent d’avoir un gros niveau d’exigence dans leur jeu dès le début. Car ils ne pourront pas changer d’attitude une fois qu’ils seront en difficulté contre une grosse équipe comme le Heat, ce sera trop tard. Il faut que cet état d’esprit devienne une habitude bien avant, que ce soit ancré en eux. On ne s’improvise pas guerrier à la dernière minute.