Conte de Noël : le mythique « Merry Fucking Christmas » de Larry Bird

Larry Bird était le roi incontesté du trashtalk. Et il avait réservé à son meilleur ennemi Chuck Person l’une de ses meilleurs punchlines pour Noël.

Conte de Noël : le mythique « Merry Fucking Christmas » de Larry Bird

Comme chaque année, au moment de Noël, on vous fait revivre le conte de Noël le plus punchlinesque de l’histoire de la NBA. L’oeuvre de Larry Bird bien sûr. L’icône des Boston Celtics était plus qu’un simple basketteur de légende. C’est aussi le plus grand trashtalker de l’histoire de la NBA. Et Chuck Person, que nous vous présentions dans REVERSE #44, était sa meilleure victime.

« Personne ne peut défendre sur moi ! Personne ! I’m a bad man ! » Il fallait le voir et l’entendre, Chuck Person, revenir en défense en haranguant le public ce 3 mai 1991. Face aux Boston Celtics de son meilleur ennemi Larry Bird, il venait de planter 12 points dans les 5 dernières minutes du Game 4 du 1er tour des playoffs et donner la victoire aux Indiana Pacers. Aussi prompt à dégainer les punchlines que des shoots assassins, The Rifleman (7 saisons à 17 pts et plus) a toujours eu une grande gueule et une paire de couilles aussi impressionnantes que son bras.

Malheureusement pour lui, la bouche, le tir et les cojones de Larry Legend étaient encore plus démesurés. Chuck aurait dû le savoir, puisqu'il avait été victime quelques mois plutôt, à Noël, d'une des plus grandes punchlines du maître. D’ailleurs cette année-là, malgré un dos flingué et un corps qui ne suivait plus, c’est encore une fois Larry Legend qui a eu le dernier mot, avec 32 points, 9 rbds et 7 pds dans le Game 5 décisif (voir la vidéo ici). C’était l’épilogue (blessé, Bird n’a pas joué le 1er tour des playoffs la saison suivante face aux Pacers) d’une des plus belles rivalités en termes de trashtalking de l’époque.

Larry Bird – Chuck Person, les meilleurs ennemis de la conf’ Est

Une rivalité très clairement teintée d’une profond estime. Après ce fameux match 5, le Pacer s’était rendu dans le vestiaire de Boston pour tenter de féliciter son adversaire, qui avait filé pour des soins. Déjà, lors de sa saison rookie, Bird voyait en Chuck Person l’un des futurs gros joueurs de la ligue. Cette année-là, après l’avoir salement fait souffrir sur le terrain, l’icône des Celtics lui avait ainsi montré tout son respect :

« Ne te décourage pas. T’es un grand joueur. Julius (Erving) m’a fait pareil à mes débuts. »

Un respect qui n’empêche en tout cas pas les deux joueurs de se livrer pendant des années à des joutes verbales impressionnantes. Larry Bird est probablement le plus grand maître du trashtalk à avoir foulé un parquet. S’il est nettement moins connu, Chuck Person était au même titre que Bird un sniper. Et il faisait aussi bien mouche en l’ouvrant qu’en tirant. Son premier surnom, The Rifleman (« rifle » signifie « fusil »), en témoigne, le second aussi. The Mouth That Scored, « la bouche qui scorait ». Et c’est à l’occasion de Noël 90 que les deux compères ont été à l’origine d’une des plus belles histoires de trashtalking de la NBA. Car vu qu'ils s’aimaient bien, Bird avait un cadeau pour son pote.

Larry Bird Christmas Noel« Joyeux putain de Noël »

Contrairement à ce que raconte la légende, ce pur moment de trashtalking ne se déroule pas lors d'un Christmas Day Game. C'est en fait le lendemain, le 26 décembre 1990, qu'a lieu ce match entre Boston et Indiana. Quelques heures avant la partie, Chuck Person chambre Larry dans les médias. The Rifleman honore son surnom et annonce qu’il va « chasser de l’oiseau (bird en anglais). » Histoire de mettre dans l'ambiance.

Alors, juste avant le match, Larry Bird vient lui déclarer qu’il a un petit cadeau de Noël pour lui. Et ce présent, ce n'est clairement pas une victoire. Après un premier quart-temps dantesque (40-40), les C's archi-dominent les débats. A un moment, pendant la partie, Legend prend un tir à trois-points, dans le corner. Juste sous les yeux de son rival, assis sur le banc des Pacers. La balle a à peine quitté ses mains qu’il se retourne vers lui. Le toise. Et, alors que le cuir transperce le filet, lui lâche la punchline ultime :

« Merry Fucking Christmas ! »

+20 pour Boston. 22 pts, 7 rbds, 12 pds pour un Bird dont le corps ne suit pourtant déjà plus.

Encore une fois, Bird a donc eu le dernier mot sur Person. Surtout, il nous a offert là le meilleur des contes de Noël. Et l'une des plus belles punchlines ever. Une légende.

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