Lance Stephenson : « Je suis un super joueur »

Lance Stephenson n'a pas peur des mots. Le jeune joueur rappelle qu'au-delà de ses sauts d'humeur, c'est un compétiteur féroce et talentueux.

Avant le début de la free agency, plusieurs spécialistes ont ciblé les Charlotte Hornets comme une destination potentielle pour Lance Stephenson en cas de désaccord entre le joueur et les Indiana Pacers. Ils ont vu juste. Les dirigeants de la franchise ont d’abord fait une offre monstrueuse à Gordon Hayward, offre sur laquelle leurs homologues du Jazz se sont alignés sans broncher. Les Hornets sont donc passés au plan B : bienvenue à Charlotte, « Born Ready ». 27 millions sur trois saisons (dont la dernière en option « équipe »). Son profil répond aux besoins de l’équipe de Steve Clifford. Et pourtant, cette signature ne fait pas l’unanimité. Avant même que la franchise fasse une offre à Stephenson, un reporter local pointait du doigt l’attitude du joueur de 23 ans et craignait que sa présence soit néfaste pour le reste du groupe. Le comportement du new-yorkais peut être parfois agaçant ou irritant. L’ancien joueur des Pacers est même devenu un générateur de « memes » après avoir soufflé dans l’oreille de LeBron James lors des derniers playoffs.
« Je pense que cet événement a éclipsé mes performances sur le parquet », témoigne Lance Stephenson à ESPN. « Je ne fais pas que souffler dans l’oreille des adversaires, j’apporte plus que ça. Je suis un super joueur. »
Lance Stephenson a reconnu ses erreurs et il joue la carte de l’autodérision à ce sujet depuis. Ce qui, d’une certaine manière, est une preuve d’intelligence. Le gamin est doué, très doué, et il a une énergie débordante. Une énergie qui doit être canalisée afin d’aider son équipe à gagner des matches.
« Vous savez ce que disent les anciens. Votre plus grande force est aussi votre plus grande faiblesse », raconte Steve Clifford. « Il veut absolument gagner. C’est une chose que nous apprécions tous chez lui. »
Il veut tellement gagner qu’il en fait parfois trop. Il peine parfois à contrôler ses émotions sur le parquet et cela lui joue des tours. Stephenson a écopé de 17 fautes techniques l’an passé, saison régulière et playoffs confondus. Il se serait même accroché avec Evan Turner à l’entraînement et fut la cible de plusieurs de ses coéquipiers dans la presse, ces derniers lui reprochant son attitude parfois « égoïste et immature ». Mais on oublierait presque qu’il tournait à 13,6 pts, 6,9 rbds et 4,2 pds au sein d’une équipe qui a terminé en tête de la Conférence Est. On oublierait presque qu’il a cumulé cinq triple-doubles durant la saison. Il était l’un des seuls joueurs d’Indiana a montré une vraie envie de gagner sur le parquet (avec David West et Paul George) lors des playoffs. Sa combativité et son approche de la compétition sont deux caractéristiques qui plaisent à coup sûr à Michael Jordan, le propriétaire des Charlotte Hornets.
« Jordan adore mon jeu », rappelle Lance Stephenson. « Il aime mon sens de la passe et mon côté compétiteur. »   « Je jouais dur sur LeBron et je voulais faire gagner mon équipe. Je sais que j’ai parfois dépassé les limites mais j’essayais juste de tout faire pour gagner. »
Lance Stephenson fonctionne à l’affectif. A Charlotte, il rejoint un nouvel environnement et il a pour l’instant la pleine confiance de ses dirigeants. A lui de ne pas tout gâcher et d’en profiter pour passer un nouveau cap.