L.A. à la ramasse, Poole et Westbrook tranchants ? 5 observations après Warriors – Lakers

Une analyse express de cette première affiche à l'Ouest entre les Golden State Warriors et les Los Angeles Lakers.

L.A. à la ramasse, Poole et Westbrook tranchants ? 5 observations après Warriors – Lakers

Les Golden State Warriors ont entamé leur quête de doublé avec une victoire facile contre les Los Angeles Lakers (123-109) sous l'impulsion des 33 points de Stephen Curry. Un match intéressant à défaut d'être serré.

CQFR : Curry et les Warriors trop forts pour les Lakers

Jordan Poole va faire une grande saison

La simple lecture des statistiques met en avant la maladresse de Jordan Poole. Il a raté 11 de ses 15 tentatives avec même un vilain 2 sur 9 derrière l’arc. Auteur de 10 points rapides en début de partie, le jeune homme n’en a inscrit que 2 au retour des vestiaires. Mais l’impression visuelle dégagée donne franchement envie de croire que JP va passer un nouveau cap après la signature de son contrat massif lundi (123 millions sur quatre ans).

La vitesse et surtout la pertinence de ses prises de décision et son agressivité balle en main en font un joueur de plus en plus intéressant. Notamment en termes de playmaking. S’il prouve qu’il ne créé pas seulement pour lui mais aussi de plus en plus pour les autres, ça donnera encore une autre dimension à son profil. Un peu plus proche de son mentor Stephen Curry. Ils ont d’ailleurs tous les deux offert 7 passes décisives.

Poole serait probablement All-Star dans une autre équipe. En attendant, il va servir de guide dans le deuxième (jeune !) cinq des Warriors.

Donte DiVincenzo et JaMychal Green, déjà des bonnes pioches

Le succès de Golden State, il s’explique d’abord par Curry, certes, mais aussi par l’intelligence du front office, du staff, etc. Les Dubs ont perdu des joueurs clés du sacre de l’an passé pendant l’intersaison – Otto Porter, Gary Payton II – mais ils les ont remplacé en misant sur Donte DiVincenzo et JaMychal Green.

Ils ont joué leur premier match cette nuit et ils donnaient pourtant l’impression de connaître déjà plus ou moins leurs coéquipiers. C’est l’avantage de choisir des joueurs au profil « plug and play », autrement dit des gars à même de s’adapter rapidement à toutes situations. Et avec du basket dans les mains. Ils ont chacun inscrit 8 points, avec aussi 7 rebonds pour Green. C’est dingue de se dire que DiVincenzo n’est que le quatrième guard de cette équipe. C’est presque injuste même.

77 points compilés pour le Big 3 des Los Angeles Lakers

Ils ont eu leur moment à tour de rôle mais LeBron James, Anthony Davis et Russell Westbrook font bonne figure sur le plan purement comptable. 31 points, 14 rebonds et 8 passes pour le King. 27 points, 2 blocks et 4 interceptions pour AD, bien en jambes au début, inexistant ensuite et à nouveau tranchant sur la fin. 19 points et 11 rebonds pour Russ. 77 des 109 pions marqués par les Lakers. C’est encourageant d’une part et, de l’autre, ça en dit long sur la faiblesse du supporting cast autour de ce trio.

Russell Westbrook a mis du rythme

L’ancien MVP cristallise l’attention et les critiques depuis son arrivée aux Lakers. Alors, oui, il s’est troué dans le troisième quart-temps. Mais comme tous ses coéquipiers à l’exception de LeBron. Westbrook a fait quelques mauvais choix (4 balles perdues) mais la copie générale est loin d’être mauvaise. Il a accéléré le jeu par moment, en provoquant balle en main et en profitant de son avantage athlétique pour scorer de près.

C’est une donnée importante pour la suite. S’il retrouve une vraie capacité à faire la différence en drive, le meneur sera au moins utile en attaque sur certaines séquences. La complémentarité globale reste mauvaise, bien sûr, mais notons qu’il termine avec meilleur différentiel que ses camarades (-6 contre -9 pour James et -21 pour Davis).

L.A. est encore très loin du compte

C’est plus une conclusion hâtive qu’une vraie observation. Honnêtement, il y avait une classe d’écart entre les Warriors et les Lakers sur ce match… et Golden State n’a même pas forcé son talent. Le groupe de Darvin Ham paraît loin d’être en mesure de rivaliser avec les quatre ou cinq (six ou sept ?) meilleures équipes de la Conférence Ouest. Trop de lacunes. Trop de déchets. Et ça commence même avec la construction de l’effectif.

OK, Dennis Schröder manquait à l’appel. Mais la moitié du roster ne sert à rien. Un seul remplaçant a marqué plus de 3 points (3 bordel !!!) : Kendrick Nunn. Wayne Gabriel n’a rien à faire là. Matt Ryan est inexistant quand il ne rentre pas ses tirs. Austin Reaves est cool mais il reste beaucoup trop tendre, ce n’est pas du Alex Caruso. Il n’y a pas de spacing parce qu’il n’y a pas d’adresse : 10 sur 40 à trois-points après avoir commencé à 2 sur 20.

Les Angelenos se font avoir comme des bleus en défense (voir ci-dessus). Les Warriors leur ont mis trois coupes dans le dos en trois actions en fin de second quart-temps. Il y a eu un peu de combativité sur la fin mais il n’y a pas de fond de jeu. Aucun collectif, aucun système et 21 balles perdues. Cette équipe va être forte par moment mais elle va être irrégulière, ça se sent déjà. Après, il faut laisser du temps au coach qui vient d’arriver. Le problème, c’est qu’avec James et les Lakers, il n'y a jamais le temps.