Il est parfois facile de taper sur Rob Pelinka. Et en même temps, Rob "le mytho" donne très souvent le bâton pour se faire battre. Mais pour le coup, lors de la deadline des trades, le patron des Los Angeles Lakers a plutôt bien manœuvré.
Dans l'incapacité de satisfaire les Brooklyn Nets pour Kyrie Irving, il a su s'adapter. En sacrifiant un seul des deux choix disponibles au premier tour de la Draft NBA, il a considérablement renforcé l'effectif à la disposition de l'entraîneur Darvin Ham.
Pour la fin de la saison, les Angelenos vont pouvoir compter sur D'Angelo Russell, Malik Beasley, Jarred Vanderbilt, Mo Bamba, Davon Reed et même Rui Hachimura (récupéré quelques jours avant les autres).
Une dépendance moins importante aux stars
Actuellement 13ème de la Conférence Ouest, Los Angeles affiche un bilan de 28 victoires pour 32 défaites. Dans une situation périlleuse, les Lakers vont devoir enclencher une série pour accrocher les Playoffs, ou au moins le Play-In. Dans l'absolu, ils ne sont pas si loin : les Dallas Mavericks, à la 6ème place, ont 3,5 victoires de plus.
Lancés dans une opération "commando", les Angelenos ont bien relancé la machine après le All-Star Break : une victoire autoritaire face aux Golden State Warriors (124-111). Il n'y a aucune raison de s'enflammer d'un succès contre l'une des pires équipes de la Ligue à l'extérieur, sans Stephen Curry.
Pour autant, dans la manière, il y a des enseignements positifs. Les Lakers ont gagné un match avec un LeBron James à 13 points, dont un vilain 5/20 aux tirs. Du coup, c'est Anthony Davis qui a fait le boulot ? Pas vraiment. "Seulement" 12 points et 12 rebonds pour l'intérieur.
Avant ce succès, ce duo avait participé ensemble à 11 victoires californiennes cette saison. Voici leur apport (en points) à chaque fois : 49, 40, 46, 58, 72, 84, 69, 40, 55, 57, 49. Au minimum, en la présence du tandem, les Lakers avaient besoin de 40 points de la part de LBJ-AD pour avoir une chance de gagner.
Ils ont été limités à 25 unités face aux Dubs, et pourtant Los Angeles a survolé les débats. Une anomalie ? On ne pense pas. Car les Lakers ont enfin un supporting cast plus performant. Sur cette deadline, Pelinka n'a probablement pas réglé tous les problèmes de cet effectif.
Mais il est désormais plus profond. La preuve, 6 autres joueurs ont atteint ou dépassé la barre des 10 points sur cette partie. Dont un excellent Beasley à 25 points et 7/11 à longue distance (un gros point faible de Los Angeles !).
"LeBron et AD n'ont pas été aussi actifs qu'ils le voulaient ce soir, mais nous sommes profonds. Et je pense que c'est le message que nous voulions faire passer. Ça peut venir de n'importe quel joueur n'importe quel soir", a d'ailleurs clamé Beasley face à la presse.
Un apport tout simplement indispensable pour les Lakers.
Les gagnants et les perdants de la deadline des trades
Des options plus variées
Pour ne rien gâcher, le collectif de Los Angeles a marqué des points... en perdant Russell, touché à la cheville, au bout de 9 minutes. Mais en sortie de banc, Dennis Schröder (dans un rôle plus adapté que dans le 5 majeur) l'a bien remplacé. Tout comme Austin Reaves (17 points) ou encore Lonnie Walker IV (10 points).
Avec 5 nouveaux joueurs avec un rôle "important" à jouer dans la rotation (en écartant Reed), les Lakers auront besoin de temps. Et pourtant, paradoxalement, ils doivent trouver les solutions dans l'urgence pour enchaîner les victoires.
Mais avec les profils à sa disposition, Ham a désormais des options plus variées pour s'adapter. Dans un rôle de joker de luxe, Bamba (13 points, 13 rebonds) peut par exemple redistribuer les cartes dans la raquette.
"C'est une belle victoire d'équipe. Tout le monde a contribué, tout le monde a eu des moments différents et les gars sont restés agressifs. Je suis très heureux de ce que nous avons pu faire (depuis la deadline, ndlr).
Cela porte ses fruits en ce moment et nous devons juste continuer à nous familiariser de plus en plus les uns avec les autres", a confié Ham.
"Nous sommes encore en train de comprendre des choses à la volée. Les deux derniers matches, nous avons vraiment eu l’air bien dans l'ensemble. Je pense que nous avons une équipe complète qui est capable de faire une série", a estimé Anthony Davis.
Les Lakers vont devoir franchir les étapes petit à petit. Si le titre reste illusoire par rapport à une concurrence XXL, cette équipe, en continuant sur cette lancée, peut très certainement viser les Playoffs. Après tout, l'Ouest est très dense et une série de quelques victoires peut rapidement changer la donne.
Avec LeBron James et Anthony Davis, les Lakers ont toujours une excellente base (même si un peu fragile) de superstars. Et maintenant, ils ont enfin des joueurs complémentaires autour. C'est quand même plus simple pour jouer au basket et gagner des matches.
Podcast #79 : Comment sauver le All-Star Game… et Russell Westbrook ?