Les Los Angeles Lakers sont revenus de très loin sur l'exercice 2022-2023. Après une entame de saison catastrophique et des résultats mitigés pendant plusieurs mois, les Californiens se sont totalement relancés grâce à la deadline des trades.
Avec les arrivées de D'Angelo Russell, Rui Hachimura ou encore Jarred Vanderbilt, cette équipe a terminé la saison régulière en boulet de canon. En accrochant le Play-In puis les Playoffs, LeBron James et ses partenaires ont ensuite réalisé un joli parcours.
Avec des qualifications face aux Memphis Grizzlies (4-2) et aux Golden State Warriors (4-2). Avant de buter sur le futur champion NBA, les Denver Nuggets. Un sweep (0-4) en Finale de la Conférence Ouest qui a mis un terme aux espoirs des Angelenos.
Et maintenant, il est déjà temps de se projeter sur la suite pour Los Angeles. En marge de la présentation des rookies, le patron des Lakers Rob Pelinka s'est rapidement tourné vers la Free Agency. Avec un message clair : conserver le noyau dur.
Austin Reaves et Rui Hachimura, les priorités !
Avant de parler des besoins de cette équipe, un petit point sur la situation actuelle. Pour les Lakers, le plan reste sensiblement le même que lors des années précédentes : construire autour du duo LBJ - Anthony Davis. Avec les deux stars (en bonne santé), les Lakers ont le sentiment de pouvoir rivaliser au plus haut niveau.
Les deux hommes sont bien évidemment sous contrat avec les Lakers pour 2023-2024. Et même si le King a laissé planer le doute sur une possible retraite, sa présence sur les parquets sur cet exercice ne fait aucun doute. Outre AD et LBJ, quatre autres joueurs se trouvent actuellement liés à LA : Max Christie, Vanderbilt, dont l'option a été activée, et les deux rookies Jalen Hood-Schifino et Maxwell Lewis.
Pour tous les autres, il y a encore des décisions à prendre !
Sans surprise, les Lakers ont décidé d'activer les "qualifying offers" pour Austin Reaves et Rui Hachimura. Les deux hommes incarnent les grands priorités de l'été pour Pelinka. Et ce dernier ne l'a d'ailleurs pas caché devant les médias.
"Nous voulons faire de notre mieux pour garder ce noyau de gars ensemble et nous améliorer à la marge pour non seulement revenir à notre niveau de l'année dernière mais aussi, nous l'espérons, passer à l'étape suivante et aller en Finales NBA.
Nous avons un seul objectif : ajouter la 18ème bannière. C'est notre objectif. A la fin des deux prochains jours, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour maximiser cette opportunité", a-t-il assuré.
Sur ces deux dossiers, Los Angeles a donc la main et peut s'aligner sur toutes les offres extérieures. Pour Reaves, les Angelenos ont déjà donné le ton : ils vont égaler TOUTES LES OFFRES pour le conserver. Peu importe le montant. Peu importe si d'autres équipes, comme les Houston Rockets, lui offrent un pont d'or.
Les dernières rumeurs évoquent un bail de 4 ans à 100 millions de dollars. Bien évidemment, avec l'excellente relation entre les deux parties, Reaves n'est pas dans l'obligation d'accepter une autre proposition pour forcer la main aux Lakers. Le meilleur scénario pour LA ? Un compromis entre les deux camps pour un deal gagnant-gagnant.
Concernant Hachimura, il a également affiché son envie de revenir. Mais il a aussi l'intention de profiter de son retour à un bon niveau après des années compliquées à Washington pour toucher un joli chèque. Contrairement à Reaves, les Lakers ont probablement une limite en tête pour le Japonais.
Mais lors des Playoffs, le talent de 25 ans a marqué des points. On sait aussi que James, dont l'avis compte énormément, l'apprécie. Le retenir semble donc indispensable et Los Angeles risque de faire l'effort. Pour un salaire annuel estimé entre 10 et 14 millions de dollars ? Les Lakers risquent de foncer.
Les Lakers misent sur la continuité malgré une FA qui s’annonce agitée
Le cas très délicat : D'Angelo Russell
Pour Austin Reaves et Rui Hachimura, les Lakers ont donc déjà tranché. Mais quid de D'Angelo Russell ? Trop irrégulier en Playoffs, le meneur de jeu a sérieusement fait chuter sa cote. Notamment contre les Nuggets avec d'immenses difficultés dans la gestion de la gonfle.
Agent libre non-protégé, le natif de Louisville a la possibilité de mettre les voiles. Sans permettre aux Californiens de recevoir la moindre contrepartie. Il s'agirait d'un véritable échec pour Los Angeles, qui a investi pour le récupérer en provenance des Minnesota Timberwolves en février dernier.
Selon les informations du journaliste de The Athletic Jovan Buha, l'idée serait, dans l'immédiat, de le conserver. Par contre, il n'est pas question de lui filer un contrat XXL sur le long terme. A un prix "correct", estimé entre 18 et 20 millions de dollars par an, sur seulement deux ans.
Ainsi, les Lakers se protègent avec un deal court, susceptible d'intégrer un futur trade. Et de son côté, Russell profite de cette opportunité pour redorer son blason. Car sur le marché actuel, sa valeur ne semble pas très élevée.
Autre solution ? Un sign-and-trade. Mais justement, qui va avoir l'envie d'aider les Lakers et de récupérer l'ex-joueur des Warriors ? Il y a eu des rumeurs avec Fred VanVleet et Kyrie Irving. En interne, les Lakers rêvent probablement d'une telle opportunité.
Mais FVV semble plutôt sur le départ des Toronto Raptors pour toucher le jackpot aux Houston Rockets. Et les Dallas Mavericks ont clairement fait comprendre qu'ils ne voulaient pas lâcher Irving. Encore moins pour Russell.
Coincé, Los Angeles semble donc bien parti pour le retenir. Quitte à l'intégrer plus tard à un trade. Publiquement, ils pourront toujours dire qu'ils croient en lui après son impact sur la fin de la saison régulière. Et mettre sous le tapis ses limites en Playoffs...
D’Angelo Russell utilisé par les Lakers dans un sign-and-trade ?
Mo Bamba et Malik Beasley, des opportunités ?
Dans l'immédiat, avant l'ouverture du marché, Pelinka va devoir prendre des décisions définitives pour Mo Bamba et Malik Beasley. Le premier dispose d'un contrat à 10,3 millions de dollars non garanti. Et le second d'une team option à 16,5 millions de dollars.
Dans les deux cas, ils ont incarné des déceptions depuis leurs arrivées en février dernier. Trop souvent blessé, l'intérieur n'a rien apporté. En raison d'une réussite aux tirs "aléatoire", l'arrière a peu à peu perdu sa place dans la rotation de l'entraîneur Darvin Ham. Au point de disparaître des radars en Playoffs.
Autant le dire tout de suite, les Lakers ne devraient pas retenir les deux hommes. En tout cas, pas à un tel tarif. Par contre, ils peuvent garantir le contrat de Bamba et activer l'option de Beasley... pour monter un trade !
On l'a vu ces derniers jours, plusieurs équipes sont prêtes à brader certains joueurs avec de gros contrats pour anticiper le prochain CBA. Avec Bamba et Beasley, on parle potentiellement de deux contrats courts pour un montant de 26,8 millions de dollars.
Bien évidemment, encore faut-il trouver une bonne opportunité. En marge de la Draft NBA, les Angelenos n'ont pas déniché la moindre occasion intéressante. Et le temps presse avec une décision à prendre dans les 48 prochaines heures.
En tout cas, sans un échange, les Lakers risquent de laisser filer Bamba et Beasley dans l'immédiat. Avec pourquoi pas l'idée de les reprendre, à un coût réduit, par la suite.
LeBron James, les Lakers font comme si de rien n’était…
Les besoins ? De la gestion, du tir et de la taille
Et maintenant, l'immense chantier ! Car il y a donc un groupe à (re)construire. Avec les propos de Pelinka, les Lakers semblent enclins à retenir plusieurs membres de la rotation de l'an dernier. Les changements seront donc à la marge.
Par exemple, on peut imaginer que les Californiens ont l'idée de discuter avec Dennis Schröder et Lonnie Walker IV. Sans crever l'écran, ils ont rendu des services. L'Allemand a un profil apprécié par Ham. Et l'ex-joueur des San Antonio Spurs a eu des moments forts en Playoffs.
Au poste de meneur, les Lakers risquent de rechercher un gestionnaire. Encore une fois, Russell, dans ce domaine, a montré ses limites. Et vu qu'il semble bien parti pour rester, une recrue avec ce profil semble indispensable.
Pour se renforcer (outre le salaire minimum), les Angelenos ont potentiellement deux atouts : la Mid-level exception à 12 millions de dollars (qui peut être distribuée à plusieurs joueurs) et la Bi-annual exception estimée à 4,5 millions de dollars.
Dans l'immédiat, le marché semble relativement réduit à ce poste. Pendant longtemps, Gabe Vincent a été mentionné comme une cible. Mais après les récents Playoffs avec le Miami Heat, il ne représente plus une piste crédible sur le plan financier.
Un joueur comme Jevon Carter a des caractéristiques intéressantes. Aux Milwaukee Bucks, il a affiché de belles qualités. Bon défenseur, il pourrait s'intégrer à la philosophie californienne. Et sans le ballon, il a été intéressant pour punir les défenses adverses à longue distance (42,1%).
Mais est-ce vraiment un pur meneur ? Il reste solide dans la gestion du ballon (1 turnover par match), mais ne correspond pas totalement au profil ciblé. En attendant, il répond donc à un second besoin des Lakers : du tir extérieur !
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A un prix abordable, Troy Brown Jr a de bonnes chances de rester en Californie pour apporter dans ce domaine. Mais il va falloir recruter. Sur le marché, il y a des options intéressantes : Seth Curry, Josh Richardson ou encore Donte DiVincenzo.
Après ses magnifiques copies avec les Denver Nuggets, Bruce Brown représente un rêve inaccessible. Mais pour les Lakers, il serait le coup parfait. Pour être plus réaliste, Richardson, dans un rôle à la Kentavious Caldwell-Pope, paraît une option crédible pour 5 à 8 millions de dollars par an.
Enfin, les Lakers ont un vrai besoin à l'intérieur. La confrontation face à Nikola Jokic a montré de grosses lacunes. Contrairement à la bulle de 2020, les Angelenos n'avaient plus les corps de Dwight Howard et JaVale McGee pour "freiner" le Serbe. Et il existe un manque évident dans ce profil.
Le rêve ? Brook Lopez ! Pour Los Angeles, un retour du pivot serait un coup GIGANTESQUE. Problème, les Milwaukee Bucks n'ont pas l'intention de le laisser filer. Et la franchise du Wisconsin risque de lui proposer un salaire plus important.
Pendant de longues semaines, les Lakers ont ciblé Naz Reid. L'idée était excellente. Le fit était évident. Mais les Minnesota Timberwolves ont senti le coup avec une prolongation à 42 millions de dollars. Du coup, deux noms pourraient séduire : Jakob Poeltl et Mason Plumlee.
Financièrement, Plumlee semble le plus abordable. Tout va dépendre de la priorité donnée par les Lakers dans la répartition du budget parmi les besoins évoqués. Faire revenir Wenyen Gabriel pour quasiment rien incarne également une solution si certaines pistes échouent.
En résumé, les Lakers vont miser sur la continuité. Des changements vont se produire, mais ils seront à la marge. Avec des renforts ciblés selon des besoins précis. La direction choisie par Pelinka reste claire : surfer sur la dynamique enclenchée depuis février. Sans forcément réaliser de gros mouvements malgré une concurrence folle à l'Ouest.
"Je pense que s'il y a des moyens d'améliorer l'effectif, bien sûr que nous allons le faire. On se concentrera probablement moins sur : 'Hé, que fait l'équipe X ou l'équipe Y ?', plus sur 'Comment pouvons-nous optimiser la nôtre ?’
Les équipes vont être agressives. Il y a un niveau similaire dans la ligue en ce moment, et tout le monde sent une opportunité de viser le titre, mais nous allons essayer de faire de notre mieux pour rester dans le peloton ou en tête de ce peloton", a-t-il martelé.
Los Angeles a donc une feuille de route intéressante à suivre. Mais attention avec les Lakers, les plans peuvent vite basculer dans la folie à la moindre opportunité...
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