Déjà en danger. Les Los Angeles Lakers viennent de débuter leur première campagne de playoffs depuis 2013 et les voilà déjà dos au mur. Ou presque. Ce n’est pas encore la panique mais les Californiens, têtes de série, ont concédé une première défaite contre les Portland Trail Blazers (93-100). Sans même que leurs adversaires ne se montrent particulièrement brillants. Juste plus adroits et plus tranchants dans les moments les plus importants. Ce duel fait figure de choc du premier tour et de match-up piège pour les Angelenos. Ils se doivent de réagir. Rapidement. Dès ce soir en réalité.
LeBron James et les Lakers, le coup de la panne offensive
Alors un seul revers peut-il suffire à pousser Frank Vogel à revoir tous ses plans ? Dans une logique globale, nous serions tentés de dire non. Mais les Angelenos affichent des difficultés qui ne datent finalement pas seulement de cette entrée en matière contre les Blazers. Voilà plusieurs semaines qu’ils peinent en attaque. Ça s’est déjà vu lors des matches de classement disputés dans la bulle.
Seulement 92 points inscrits contre les Toronto Raptors lors d’une belle affiche inter-Conférence, soldée par une défaite de 15 points. Encore pire quelques jours plus tard devant OKC : 86 pions et 19 longueurs dans la vue. Très axés sur la défense, les Lakers sont en souffrance offensivement. Ça manque d’options viables derrière Anthony Davis et LeBron James. Et ça peut sérieusement poser problème. Que ce soit contre Portland maintenant ou un autre adversaire plus loin dans la compétition – en cas de qualification évidemment.
Mais il y a peut-être une solution. Et elle implique un remaniement tactique. Un style plus moderne. Pour l’instant, L.A. s’appuie sur deux intérieurs traditionnels. Pas toujours très efficace en playoffs, du moins pas au cours des dernières années – sauf quand les deux grands en question étaient capables d’étirer le jeu. Les lignes sont embouteillées, les espaces restreints. Sauf si Vogel opte enfin pour du « small ball ». Avec A.D. en pivot et Kyle Kuzma bombardé dans le cinq à la place de JaVale McGee. Le jeune homme s’est d’ailleurs proposé pour intégrer le cinq majeur.
« C’est moi qui ait la confiance de dire ça au coach mais c’est à lui de décider », précise Kuzma. « Je fais ce que l’on me demande. C’est ça mon boulot. Être une star dans mon rôle. Jouer avec enthousiasme et me donner. Après, si on me fait rentrer de suite vous savez tous ce que je peux apporter. »
Kyle Kuzma, la troisième option dont les Lakers ont (désespérément) besoin
L’ailier est la troisième option offensive de l’équipe. Ses belles performances font souvent du bien aux Lakers. Quand il score, la formation prend une autre dimension. Et les deux superstars de Los Angeles ont sans doute besoin de lui à leurs côtés. Surtout qu’Anthony Davis a tendance à briller quand il joue avec Kuzma. Sauf qu’il a aussi la fâcheuse manie de réclamer à évoluer au poste quatre. Les Lakers ont besoin qu’il se décale, quitte à devoir se coltiner un Jusuf Nurkic très costaud dessous.
S’il n’a pas la puissance du Bosnien, il est en revanche beaucoup plus mobile. Il peut l’agresser action après action et ainsi ouvrir complètement les lignes de pénétration pour ses coéquipiers. De quoi faciliter la tâche d’un LeBron James mais aussi offrir de nombreux tirs ouverts aux shooteurs de L.A. Encore faut-il qu’ils mettent dedans. Danny Green et Kentavious Caldwell-Pope ont été particulièrement maladroits lors du Game 1. Mais avec plus de rythme, plus d’espaces et plus de circulation de balle, c’est toute la machine qui peut se relancer ce soir.