Trophée Tony Parker des équipes qui rêvent en grand
Juste avant la reprise de la saison, on termine notre Tier List avec ces franchises qui visent réellement le titre. Les Tony Parker quoi. à moins que ce soit finalement le trophée Anti TP, parce que eux quand ils rêvent grand, personne ne leur rigole au nez.
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5. Philadelphia Sixers
Et si c’était enfin la bonne année ? En tout cas, c’est peut-être celle de la dernière chance pour Joel Embiid. Il ne sera évidemment pas échangé ou ne demandera pas nécessairement son départ si son équipe se plante mais il n’aura plus d’excuses. Parce que là, sur le papier, les Sixers ont tout. Daryl Morey a pêché le gros poisson de l’intersaison en faisant venir Paul George, superstar qui va forcer un trio d’élite avec le pivot camerounais et Tyrese Maxey. En plus d’être très forts, les trois joueurs sont particulièrement complémentaires : un pivot dominant, un ailier très polyvalent capable de briller avec ou sans le ballon et d’assumer aussi bien le rôle de première que de troisième option et enfin un dragster jeune et dynamique qui monte clairement en puissance.
Le pire, c’est que tout autour, il y a encore plein de talents ! Kelly Oubre Jr et Caleb Martin sont des valeurs sûres. Andre Drummond s’est très bien réinventé depuis qu’il n’est plus un All-Star. Eric Gordon et Kyle Lowry sont expérimentés mais encore pas tout à fait cuits. Jared McCain a des allures de bon rookie. Et maintenant, il y a Guerschon Yabusele dans le lot ! Le Français était l’un des meilleurs basketteurs européens de ces dernières années. Il va clairement apporter en sortie de banc.
L’ensemble est parfaitement coaché avec Nick Nurse aux commandes. Bref, il y a tout. Faut juste que les corps tiennent.
Le meilleur scénario : Les Sixers profitent de la fatigue des Celtics pour finir premiers à l’Est. Ils ont l’avantage du terrain tout au long des playoffs et ça joue en leur faveur sur deux séries en sept manches. Embiid atteint enfin les finales de Conférence et même les finales NBA. Une fois en confiance, plus rien n’arrête Jojo et ses camarades, qui décrochent une bague.
Le pire scénario : Ben, comme d’hab’, PG se blesse. Ah bah en fait c’est même déjà le cas. Hyperextension du genou pendant la présaison. Embiid et George ne jouent que 50-60 matches chacun et ne sont pas à 100% en playoffs. Ils se font sortir au deuxième tour. Pire, ils se sont sortir par les Bucks de Doc Rivers.
4. Denver Nuggets
Pour la deuxième intersaison de suite, les Nuggets ont perdu l’un des cadres de la formation sacrée en 2023. Bruce Brown avait profité du titre pour signer un gros contrat aux Pacers. Kentavious Caldwell-Pope, un joueur encore plus important, est allé chercher un chèque du côté du Magic. Avec à chaque fois le même mot d’ordre du côté du management : laisser les jeunes prendre la place vacante. Ça n’a pas fonctionné la saison dernière. Christian Braun, Julian Strawther et Peyton Watson ont tous pris un an de plus avec l’espoir pour Denver que ces gars-là soient prêts pour épauler Nikola Jokic.
Parce que oui, voilà le truc : la franchise du Colorado peut toujours compter sur le meilleur joueur du monde. Et elle sera probablement candidate au titre aussi longtemps que le Serbe évolue à son meilleur niveau au côté de Jamal Murray. Les interrogations sont plus nombreuses autour du Canadien, qui semblait à côté de ses pompes aux Jeux Olympiques. Ce dernier doit rester en bonne santé pour que les Nuggets fassent vraiment figure de prétendants.
Mais mine de rien, ça reste très solide. Aaron Gordon et Michael Porter Jr forment avec les deux stars l’un des meilleurs quatuors de la ligue. L’un des rares à pouvoir rivaliser avec celui des Celtics. Dario Saric devrait parfaitement coller à la philosophie de l’équipe et, même si c’est moins évident pour Russell Westbrook, l’arrivée de l’ancien MVP à Denver reste très intrigante. Le simple fait que l’attention ne soit pas trop portée sur les Nuggets pourraient leur être bénéfique. Attention au retour en force.
Le meilleur scénario : Les Nuggets s’installent dans le top-3 à l’Ouest sans faire trop de bruit. Puis passent encore un palier en playoffs, ce qui ne sera pas forcément le cas de tous leurs concurrents à l’Ouest. Le duo Murray-Jokic fait encore une fois des étincelles, au point de hisser l’équipe jusqu’en finales NBA pour le choc tant attendu avec les Celtics.
Le pire scénario : Une forme d’implosion ? Il se murmure qu’il y aurait des tensions en coulisses entre Michael Malone et les dirigeants. Une sortie de route au deuxième tour et un départ du coach pour casser toute la dynamique de la franchise ?
3. Oklahoma City Thunder
L’équipe qui monte. La hype autour du Thunder est énorme, surtout après les arrivées d’Isaiah Hartenstein et d’Alex Caruso pendant l’été. Manque de bol, le premier nommé s’est blessé à la main et il va manquer au moins les cinq premières semaines de la saison régulière. Mais Oklahoma City a déjà terminé en tête de la Conférence Ouest sans lui la saison dernière, avec un Shai Gilgeous-Alexander deuxième du vote du MVP, un Jalen Williams sophomore et un Chet Holmgren rookie.
L’effectif est jeune, peut-être encore trop jeune au niveau des cadres, mais il est prêt. Ou, du moins, la franchise a toutes les raisons de penser que ce groupe est prêt et qu’il vaut mieux viser le titre dès maintenant. Le recrutement des vétérans solides et convoités que sont Caruso et Hartenstein va dans ce sens. Le roster est chargé de joueurs talentueux et athlétiques. Il ne sera pas facile de mettre des points contre le Thunder avec Lu Dort et AC sur les ailes, sans oublier Holmgren en deuxième rideau.
Pour aller encore plus haut que le second tour atteint l’an dernier, OKC va avoir besoin que ses joueurs majeurs élèvent encore leur niveau de jeu. SGA y compris, lui qui est déjà l’une des superstars de cette ligue. Le Canadien semble assez mûr pour jouer les yeux-dans-les-yeux avec un Luka Doncic ou un Nikola Jokic sur une série. Mais quid de Jalen Williams et Chet Holmgren ? Si les deux, ou au moins l’un des deux, se rapproche très, très sérieusement du niveau d’un All-Star, alors le Thunder pourrait frapper très fort.
Le meilleur scénario : Oklahoma City gagne plus de 60 matches et envoie deux ou trois joueurs au All-Star Game, avec un Shai MVP de la saison. Le Thunder confirme en playoffs en s’appuyant sur une défense de fer pour se hisser jusqu’en finales, 13 ans après Kevin Durant, Russell Westbrook et James Harden.
Le pire scénario : Williams et Holmgren progressent mais pas au point de pouvoir vraiment prendre des matches à leur compte. Gilgeous-Alexander score mais sans faire gagner son équipe arrivé à un certain stade des playoffs. Une sortie au deuxième tour qui fait presque office de déception.
2. Dallas Mavericks
Etait-ce vraiment une surprise de retrouver les Mavericks en finales NBA l’an dernier ? L’équipe texane s’est affirmée comme la meilleure à l’Ouest après les arrivées de Daniel Gafford et PJ Washington en février ! C’était donc assez logique, finalement, de la voir sortir chaque équipe de sa Conférence avant de finalement s’incliner contre Boston. Il n’y a pas de raison de penser que Dallas sera à nouveau parmi les formations redoutables dans sa moitié du pays.
Surtout que les dirigeants ont adressé le principal problème de la saison dernière en ajoutant du spacing autour de Luka Doncic et Kyrie Irving. Klay Thompson débarque de Golden State avec ses quatre bagues, son expérience et sa soif de revanche. Un ton en-dessous depuis deux ans, l’ancien All-Star pourrait retrouver des couleurs dans un autre contexte. Avec aussi un rôle plus simple. Son adresse sera forcément un atout autour des magiciens que sont Luka et Kyrie.
Le reste du recrutement est intéressant avec Spencer Dinwiddie, Quentin Grimes ou encore Naji Marschall. L’effectif n’a pas vraiment de faiblesse. Par contre, il y a tout de même des questions. Sur le niveau de jeu de Klay Thompson, ou de sa capacité à défendre en étant aligné au poste trois. Sur le cap que peuvent ou non franchir Washington et Dereck Lively. Sur les efforts que produiront Irving et Doncic en défense ou même sur leur état de santé. Les Mavericks ont plus de certitudes que de doutes mais ils peuvent aussi bien tout gagner que se planter.
Le meilleur scénario : Boosté par sa défaite en finales, Luka Doncic est déterminé à prendre sa revanche. Tout comme Kyrie Irving et Klay Thompson. Les Mavericks passent une saison régulière tranquille dans le top-4 avant de vraiment monter en régime en avril. Ils sortent coup sur coup les Nuggets et le Thunder avant de cette fois-ci s’imposer contre Boston ou Philadelphie.
Le pire scénario : Une sortie de route dès le premier tir avec une équipe fatiguée, où la magie opère moins, notamment pour Washington et Lively.
1. Boston Celtics
Qui d’autre ? Les Celtics ont dominé la saison précédente de bout en bout. Une dizaine de victoires d’avance sur leurs dauphins à l’Est puis des séries maîtrisées sans trop de difficultés. Pareil en finales. Cette équipe de Boston a tous les ingrédients pour faire le doublé : ses superstars, Jayson Tatum et Jaylen Brown, sont jeunes. Le reste du groupe a encore des ressources, même si Al Horford va finir par se faire rattraper par l’âge un jour ou l’autre.
Oui, leurs concurrents se sont renforcés. Comme les Knicks ou les Sixers. Mais n’oublions pas qu’ils disposaient d’une certaine marge l’an dernier, notamment en se passant de Kristaps Porzingis – un joueur cadre ! – pendant une majeure partie des playoffs. Les Celtics auront besoin du Letton pour vraiment gagner un deuxième titre de suite, ce qui n’est plus arrivé en NBA depuis les Warriors en 2018.
Tout dépendra de leur appétit. C’est toujours plus difficile d’être dans la peau du chassé que celle du chasseur. Mais en scotchant Tatum sur le banc avec Team USA et en laissant Brown à la maison, Steve Kerr et les dirigeants de la sélection américaine ont peut-être donné une raison de plus aux deux pistoleros d’avoir faim de trophées et de succès.
Le meilleur scénario : Porzingis enfin à 100% en playoffs et des Celtics finalement encore une fois au-dessus du lot. Le doublé est clairement à leur portée.
Le pire scénario : Des blessures, des joueurs moins investis après avoir signé des gros contrats et finalement une équipe un peu suffisante en playoffs. Battue par New York, Philadelphia ou Milwaukee. Le pire serait même que ça crée des tensions dans le vestiaire. Le tout sous fond d’une vente de l’organisation, avec éventuellement des nouveaux propriétaires qui voudront de suite dégraisser la masse salariale.