La Tier List des équipes 2024-2025 : les Jean-Claude Dusse

On continue notre Tier List 2024-2025 en NBA avec les équipes qui se disent que "sur un malentendu, ça pourrait marcher".

La Tier List des équipes 2024-2025 : les Jean-Claude Dusse

Après les Sous-Doués, aka les candidats au tanking, lundi, on continue notre tier list des équipes pour la saison 2024-2025 en NBA avec les franchises qui n'hésiteront pas à aller se joindre à la bataille pour le play-in si on leur laisse une ouverture...

Jean-Claude Dusse NBA

La Tier List des équipes 2024-2025 : les Sous-Doués

Label Jean-Claude Dusse, "sur un malentendu, ça peut marcher"

25 - San Antonio Spurs

L'an II de l'ère Wembanyama va débuter avec déjà quelques changements pour rendre l'équipe plus compétitive et, a minima, plus mature. Après une saison au bilan logiquement très médiocre, les Texans retrouvent un peu d'ambition ou au moins l'objectif de fortement progresser au nombre de victoires.

Les arrivées de Chris Paul, maître Jedi parfait malgré son âge canonique, et Harrison Barnes, un vrai pro fiable et apprécié, montrent en tout cas que San Antonio va dans cette direction. Ce serait sans doute un peu trop demander à Pop et sa bande de se mêler quoi qu'il advienne à la lutte pour le play-in tournament, mais avec le potentiel démontré par Victor sur sa saison rookie, avec des stats assez démentes et des séquences de jeu ahurissantes, le rêve est permis.

L'objectif principal des Spurs cette saison sera donc de s'assurer que Wembanyama poursuit sa progression en remplissant les objectifs individuels et collectifs qu'il s'est fixé, tout en observant ce que sont capables de devenir Jeremy Sochan, Devin Vassell et le rookie Stephon Castle, qui a réalisé une pré-saison intéressante. L'Ouest étant ce qu'il est, il faudrait que San Antonio gagne 24 matches de plus que la saison dernière pour atteindre le top 10. C'est beaucoup et c'est pour cela qu'il faut à nouveau se montrer patient, tout en sachant qu'avec l'extraterrestre qu'ont les Texans dans leur effectif, il n'y a rien d'impossible.

Meilleur scénario : L'expérience de CP3 et de Barnes aident vraiment les Spurs à passer un cap. Victor continue de progresser, claque un quadruple-double et pousse Pop à sortir une bouteille de vin qu'il réservait jusque-là à ses dîners annuels avec Boris Diaw, pour fêter une saison où il aura été All-Star, Defensive Player of the Year et au play-in tournament.

Pire scénario : Victor Wembanyama se blesse et le projet est obligé de mettre un gros coup de frein. Corolaire qui peut par contre être sympa : les Spurs finissent dans le bottom three sans Victor et décrochent le 1st pick pour drafter Cooper Flagg et créer un tandem de prospects franco-américain qui risque de semer la désolation dans la ligue.

24 - Toronto Raptors

Scottie Barnes est-il un franchise player ? C'est la question à quelques millions d'euros qui déterminera ce que seront capables de faire les Raptors cette saison. Il y a ceux qui les imaginent en mode tanking après avoir soldé les vestiges de l'équipe titrée en 2019. D'autres, comme nous, qui s'en méfient comme de la peste tant il reste quand même des talents et des compétences intrigants dans ce groupe coaché par Darko Rajakovic.

Barnes, pour commencer, sait faire énormément de choses et a montré qu'il était un All-Star la saison dernière. A ses côtés, RJ Barrett semble plus épanoui qu'à New York et Immanuel Quickley a pris du galon, en même temps que quelques dizaines de millions de dollars depuis son arrivée dans le cadre du trade d'OG Anunoby. Ce trio peut être celui autour duquel Masai Ujiri oriente la reconstruction, mais il va falloir mériter cette confiance.

Le roster semble quand même manquer de profondeur, à moins que Rajakovic ne parvienne à tirer le meilleur d'éléments moins référencés, ou qu'un Bruce Brown, qui semble plus adapté à des projets ambitieux à court terme, ne se mettre en mode Denver 2022. Ce sera au mieux le play-in, grâce au niveau un peu moins élevé à l'Est, mais pas plus, ou alors c'est qu'on aura vraiment sous-estimé le talent de Scottie Barnes, ce qui est évidemment possible.

Meilleur scénario : Scottie Barnes fait une saison en 25-9-7 à 50%, tout en faisant grimper son adresse extérieure et on en déduit qu'il est bien THE guy. Dans son sillage, Toronto dispute le play-in et prend de l'expérience, en attendant

Pire scénario : Scottie Barnes plafonne, les Raptors ne sont pas assez mauvais pour être dans le top 3 de la loterie et pas assez bons pour jouer le play-in. Du coup, les seuls highlights de la saison sont livrés par Gradey Dick, qui poste 82 photos - une par match - avec un adversaire et son maillot pour faire des jeux de mots graveleux. S'il cherche en dehors de la NBA, on lui recommande de passer un coup de fil à Steeve Ho-You Fat.

23- Charlotte Hornets

Curieuse cette équipe des Hornets, hein ? Il y a à la fois des airs de FC Repris de Justice et de roster à fort potentiel. Si LaMelo Ball arrête de se faire la cheville toutes les trois semaines, que Brandon Miller confirme sa discrètement belle saison rookie et que Charles Lee est bien le développeur de talents qu'on nous a vendu, Charlotte a de belles armes pour jouer les trouble-fête dans la course au play-in tournament.

Avec Ball, Miller, Josh Green, Mark et Grant Williams, Tidjane Salaün, qui ont tous moins de 25 ans, Miles Bridges, infréquentable mais fiable sur le terrain, les vétérans Seth Curry et Vasilije Micic, les Hornets ont quand même de la matière. On ne les voit pas vraiment dans les mêmes profondeurs que d'autres équipes avec un projet tanking plus identifié. Comme pour d'autres équipes, Charlotte va devoir se demander si LaMelo peut être le leader d'une équipe, en tandem avec Brandon Miller, ou s'il faudra attirer un joueur plus référencé pour porter le projet.

Il y a de nouveaux propriétaires, un nouveau GM (Jeff Peterson, 35 ans seulement) et donc un nouveau coach. C'est peut-être le bon moment pour refaire des Hornets une franchise sexy au-delà de son identité graphique.

Meilleur scénario : LaMelo a réussi à suivre les conseils de Stephen Curry pour lutter contre les chevilles récalcitrantes et retrouve son niveau de All-Star. Derrière, Charlotte s'affirme comme l'un des jeunes groupes les plus prometteurs de l'Est et décroche une place pour le play-in, puis en playoffs, pour une première campagne en post-saison après le départ de Michael Jordan, qui n'en a vécu que trois en tant que proprio...

Pire scénario : Les Hornets repassent en mode cas sociaux avec des écarts extra-sportifs, n'atteignent pas le play-in et ne sont pas plus avancés qu'avant...

22 - Chicago Bulls

Le Big Three souhaité par Karnisovas et Everley n'est plus, après le départ de DeMar DeRozan pour Sacramento. Nikola Vucevic et Zach LaVine sont toujours là, mais jusqu'à quand ? Patrick Williams a été prolongé, mais peut-il enfin être l'ailier de haut niveau que Chicago espérait ? Lonzo Ball, de retour après de saisons blanches, rattrapera-t-il le temps perdu ? Josh Giddey explosera-t-il hors Enfin, Billy Donovan est-il toujours l'homme de la situation, malgré plusieurs saisons difficiles et loin des ambitions qu'il imaginait en débarquant à Windy City ?

Les Bulls sont l'une des équipes les plus difficiles à lire en ce début de saison, avec un pool de talents intéressant, mais pas vraiment d'enthousiasme et de bonnes vibes autour de la franchise et du groupe. Sur le papier, avec un scoreur comme LaVine, un intérieur All-Star comme Vucevic, un meneur aussi complet que Ball et des éléments comme White, Williams, Dosunmu ou le rookie Matas Buzelis, il existe un monde où le play-in est tout à fait réaliste. La qualification en playoffs, en revanche...

Meilleur scénario : Lonzo Ball retrouve le niveau d'avant sa blessure et tout le monde réalise qu'il était le chainon manquant. LaVine pète aussi la forme et les Bulls naviguent toute la saison entre la 6e et la 8e place, avec bien plus de clarté sur la suite du projet.

Pire scénario : Il y a embouteillage entre LaVine et White, mais peu d'options de trade pour le premier. Billy Donovan ne trouve pas de solutions et est renvoyé à mi-saison. A nouveau, les Bulls finissent avec l'arrière-train entre deux chaises et dans une ambiance fade.

21- Atlanta Hawks

Pour la première fois depuis qu'il coache les Hawks, Quin Snyder a, à peu près, l'équipe qu'il souhaite. Avec le départ de Dejounte Murray, le groupe semble mieux équilibré en termes de hiérarchie. Il n'y aura plus embouteillage au sein du backcourt, Trae Young redevenant le ball handler incontesté, avec des lieutenants comme l'excellent Jalen Johnson ou Bogdan Bogdanovic pour l'épauler.

Zaccharie Risacher débarque dans ce paysage où sa taille et sa polyvalence devraient rapidement le rendre très précieux. Cette situation où il aura moins d'attentes à gérer que beaucoup d'autres n°1 lui sera très certainement profitable. Sur le papier, Atlanta a de quoi être une bien meilleure défense que la saison dernière, ce qui est un pré-requis pour espérer atteindre le play-in. Clint Capela semble en instance de départ et il reste quelques ajustements possibles pour faire des Hawks un outsider pour le top 6 à l'Est.

On attendait beaucoup d'eux la saison dernière, mais il semble aujourd'hui plus raisonnable d'être un peu moins exigeant en considérant Atlanta comme une équipe en transition, avec un peu plus d'avance que d'autres franchises en reconstruction.

Meilleur scénario : Zaccharie Risacher est élu rookie de l'année après avoir prouvé qu'il ne méritait pas ce scepticisme. Jalen Johnson est élu MIP et Trae Young retrouve une aura de franchise player capable de mener une équipe en playoffs. Atlanta finit dans le top 8 et dispute le premier tour des playoffs.

Pire scénario : Trae Young et la direction se prennent à nouveau le bec et la situation pollue l'équipe toute la saison. Pas de play-in ou de playoffs pour la deuxième saison consécutive.