"Je faisais partie du problème en utilisant des injures homophobes dans le vestiaire. Si on veut que ces jeunes comprennent ce qu'on veut leur dire, on doit d'abord s'adresser à leur côté dominant et créer un espace de sécurité pour qu'ils puissent s'exprimer là-dessus. Ce n'est pas comme s'il s'agissait d'une simple conversation dans un dîner", explique Taylor dans les colonnes de USA Today.
"Les alliés hétérosexuels permettent de changer cette perception. Si on en avait de plus vocaux, on pourrait aller plus vite. Mais peu de sportifs osent s'élever contre ça parce qu'ils ne veulent pas être les gars qui mettent en cause un collègue parce qu'il a sorti un juron anti-gay...", poursuit-il.Il y a quand même un espoir que les générations les plus récentes soient un peu plus ouvertes d'esprit qu'à l'époque. On se souvient de l'attitude scandaleuse de certains adversaires de Magic Johnson, plus dérangés par les soupçons autour de son orientation sexuelle (à l'époque beaucoup pensaient que le Sida ne touchait que les homosexuels) que par sa maladie à proprement parler. Ou des propos tenus par Larry Johnson ou Tim Hardaway en leur temps, même si ce dernier a ensuite participé à des sessions pour mieux comprendre ce qui n'allait pas dans son comportement et a depuis exprimé des regrets sincères. Charge désormais à Karl Towns, Jahlil Okafor et leurs camarades de promotion de changer la donne.