On ne les attendait pas à pareille fête en ce début de saison après un dernier exercice dans les bas-fonds de la conférence Est (13ème). Le Orlando Magic déjoue les pronostics et semble prêt à franchir un cap cette année, avec en prime une véritable identité de jeu.
Après 12 journées, le Magic d'Orlando est virtuellement en playoffs. Pas en play-in mais bien en playoffs, avec le 6ème spot à l'Est et un bilan positif de 7 victoires pour 5 défaites. Des résultats surprenants pour une équipe qui a fini avec 34 victoires seulement l'an dernier. D'autant plus surprenants que la franchise a joué la carte de la continuité cet été. Jamahl Mosley est aux manettes pour la 3ème saison consécutive, Paolo Banchero et Franz Wagner continuent d'être les fers de lance de l'équipe et les lieutenants sont toujours là. Hormis Anthony Black, drafté en 6ème position en juin dernier, et Joe Ingles, arrivé pour apporter toute son expérience à ce jeune groupe (4ème plus jeune effectif de la ligue), rien n'a changé.
Parole à la défense
Pourtant le Magic affiche un autre visage cette saison. Mieux, la franchise floridienne semble s'être trouvé une identité de jeu. Une identité qui permet de gagner des matches, même les soirs de maladresse, basée sur une défense de fer. Orlando présente ainsi le 2ème Defensive Rating de toute la NBA derrière Minnesota avec 107,31 points encaissés sur 100 possessions, contre 114,99 points l'an passé. Plus active, elle se classe également 2ème aux steals (12ème l'an dernier).
Une attitude incarnée notamment par le revenant Jonathan Isaac, qui après 3 saisons blanches et 11 petits matches l'an dernier, aligne les performances défensives de haute volée (1,0 stl et 1,4 blk par match en 14 minutes seulement) et montre la voie à ses coéquipiers. Au point que son coach milite déjà pour une place dans les All-NBA Defensive Team en fin de saison pour son poulain, espérant même le voir cité pour le titre de meilleur défenseur de l’année. Rien que ça.
Strength by numbers
L'autre évolution d’Orlando vient de la progression de ses joueurs et notamment de ses deux ailiers, Paolo Banchero et Franz Wagner. S'il est moins porté sur le scoring en ce début de saison, le Rookie of the Year en titre est en net progrès au shoot et s'affirme comme une vraie menace longue distance (38,9% à trois points contre 29,8% l'an dernier). Les statistiques de l'Italo-Américain sont par ailleurs en augmentation dans tous les autres compartiments du jeu.
Le constat est à peu près le même pour Franz Wagner puisque le champion du monde en titre, malgré une adresse en berne (41,7% au tir), affiche lui aussi des statistiques plus complètes. Les progrès réalisés par les deux joueurs bénéficient à l’ensemble du groupe, plus solide que jamais, au point que 6 joueurs émargent cette saison à 11 points de moyenne ou plus : Banchero et Wagner, donc, mais aussi Cole Anthony, Jalen Suggs, Markelle Fultz et Mo Wagner. Une autre caractéristique qui permet de voyager en NBA.
Le Orlando Magic, qui reste sur deux victoires à Chicago en back-to-back et qui compte à son tableau de chasse les Lakers, les Bucks et les Rockets, peut nourrir quelques ambitions cette saison. Pour peu que Franz Wagner retrouve son efficacité offensive, et qu’Anthony Black confirme un tant soit peu le potentiel entrevu du côté d’Arkansas (5,5 pts en 19 minutes seulement cette saison), la qualification directe pour les playoffs pourrait devenir une réalité.
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