Toutes les équipes ont gagné au moins un match depuis le début des playoffs. Toutes, sauf une, les Brooklyn Nets. Dos au mur, les New-yorkais vont devoir éviter le « sweep » lors du Game 4 contre les Boston Celtics ce lundi soir. N’empêche qu’à l’exception d’un miracle, ils sont déjà presque condamnés à sortir au premier tour des playoffs. Une énorme désillusion pour une franchise qui ambitionnait légitimement d’aller au bout. Une nouvelle déception pour une formation drivée par Kyrie Irving.
Le meneur All-Star est loin d’être le seul responsable des déboires de son escouade. L’idée n’est pas de le pointer du doigt comme bouc-émissaire, un statut qui lui revient bien trop souvent. En revanche, le constat, c’est que partout où il passe, ça dérape. Du moins depuis son départ forcé des Cleveland Cavaliers.
Expédié aux… Celtics en 2017, il a vu ses camarades de l’époque – les jeunes Jayson Tatum et Jaylen Brown – aller en finales de Conférence sans lui (pour finalement perdre en 7 manches contre les Cavaliers). De quoi faire naître les espoirs d’une dynastie à venir à l’Est. Mouais. Dès la saison suivante, Boston se cassait la gueule en perdant quatre matches de suite au second tour avec Irving sur pied. Les pourcentages de la star sur la série perdue en cinq manches ? 30%, dont 19% derrière l’arc.
Les Nets sont dans la mouise, Kyrie Irving assume l’échec
Malgré sa promesse de rester à vie dans le Massachusetts, « Uncle Drew » s’est barré à Brooklyn pendant l’intersaison suivante. Histoire de former un nouveau duo d’élite avec Kevin Durant. Lui qui, au passage, aurait formulé l’envie de se détacher de l’ombre de LeBron James à Cleveland. Bref. Blessé, il n’a pas joué les playoffs la première année.
Les Nets nourrissaient ensuite de grandes ambitions suite à l’arrivée de James Harden l’an passé. Mais Kyrie Irving a manqué les trois derniers matches de la série finalement perdue contre les Milwaukee Bucks, futurs champions. Et voilà maintenant que Brooklyn cherche à éviter le coup de balais.
C’est triste. Tout le monde ne peut pas gagner chaque année, bien sûr. Quasiment toutes les superstars de la ligue n’ont pas été sacrées durant cette même période. Mais entre les à-côtés, les caprices, les bizarreries, les embrouilles dans les vestiaires, les déclarations lunaires et les échecs… ça fait beaucoup. Beaucoup pour un seul homme. Il va devoir se poser de sérieuses questions. Mais il ne le fera pas. Reste à savoir si les Nets réfléchiront aux mêmes interrogations.