« Il y a des grands joueurs dans notre équipe et chacun d’entre nous peut faire la différence à tout moment. Donc si l’un d’entre nous est chaud, on continue de jouer sur lui », explique le meneur des champions en titre. « Il faut choisir ses moments et ses spots. Cela peut-être le grand soir de n’importe lequel d’entre nous – Bron, Kevin (Love) ou même Channing (Frye). On se fait confiance. Je n’échangerai ça pour rien au monde. »Pour les coaches et les joueurs des Cavaliers, Irving a les atouts pour marquer 55 points chaque soir – façon de parler, évidemment. Mais il sait se mettre en retrait pour respecter l’équilibre en attaque. Et une fois que la balle lui revient, il met en route la machine. [superquote pos="d"]"A New York et dans le New Jersey, le un-contre-un fait partie de la culture." [/superquote]Il n’y a très peu de joueurs plus doués en un-contre-un que lui. « Uncle Drew » n’a pas le physique le plus impressionnant mais il est terriblement vif, extrêmement rapide et précis dans ses changements de main et ses changements de direction. C’est un cauchemar pour une défense individuelle. Parce que ce jeu, justement, c’est dans sa culte. Celle de son père, ancien pro capable de mystifier ses adversaires en tête-à-tête, mais aussi celle de sa ville.
« Là d’où je viens, dans le New Jersey et à New York, le un-contre-un est sacré. La foule veut voir des duels. J’ai grandi dans cette culture et ça me sert en NBA. »Mais avec Kyrie Irving, tout n’est pas une question de moves, de crossovers ou de shoots. Il sait aussi mettre à profit les dimensions tactiques en analysant minutieusement les tendances de ses adversaires.
« J’ai essayé de m’imprimer dans la tête la façon dont Joel Embiid et Jahlil Okafor défendent le pick-and-roll. »Le corps et l’esprit réunis dans une entreprise de démolition massive de la défense. Alors, certes, Irving doit parfois lâcher du lest et laisser Love et James trouver leurs spots mais il est plus efficace que jamais (59% au True Shooting Pourcentage, sa meilleure marque en carrière) et les défenses NBA se creusent toujours les méninges pour savoir comment le stopper en un-contre-un.