"On craint vraiment en ce moment", concède DeRozan. Je vous mentirais si je vous disais que je ne suis pas déçu par la manière dont nous jouons."Sur les Game 1 à 4, on n'est vraiment pas loin de la catastrophe : 13,3 points de moyenne pour Derozan (23,5 en saison régulière), 15,5 pour Lowry (21,2 en saison) et des pourcentages hideux. En cumulé, les deux joueurs sont à 40/130, soit à peine 30% ! Le meneur est même à 5/27 derrière l'arc alors qu'il est le cinquième joueur le plus prolifique en termes de tirs primés cette saison. Quant à son compère, lui qui est un expert pour provoquer des fautes et enfiler les lancers (2e de la ligue en la matière), il n'en a tiré que 15 en tout et aucun lors des deux défaites ! Un constat d'impuissance symbolisé par la défense exemplaire des Pacers, avec en première ligne Paul George. S'il est l'un des meilleurs joueurs NBA aujourd'hui, on oublie que l'ailier est un défenseur de premier ordre. C'est lui qui tient DeMar DeRozan en respect depuis le début de cette série. Et même lorsque PG13 est battu, les seconds rideaux Myles Turner et Ian Mahinmi viennent contester l'ailier canadien :
"Dès que je pénètre, il y a deux ou trois gars qui sont là. Il font un excellent travail sur nous avec des aides constantes pour avoir toujours un corps en opposition sur Kyle ou moi. Ils ne nous laissent pas dans le périmètre", admet le numéro 10 des Raptors.Avec un Game 5 crucial mardi à Toronto, les deux franchise players ont besoin de retrouver leur jeu et pour Dwyane Casey cela doit passer par une approche différente de la rencontre, notamment pour son top scoreur :
"DeMar doit être un facilitateur, explique t-il. C'est notre meilleur scoreur et il va prendre les shoots quand ils se présentent, mais dans d'autre situations, il doit comprendre qu'il doit faire bouger la balle. Nous prenons certains shoots alors qu'une passe supplémentaire, l'extra-passe pour quelqu'un de plus ouvert, doit être réalisée."Peu importe ce qui se passe d'ici demain, une prise de conscience doit avoir lieu pour ces deux joueurs, sous peine de devoir regarder les demi-finales de conférence dans leur canapé et d'être mis face à leurs responsabilités en cas d'échec.
"Je dois rester positif. À la fin, mes coéquipiers comptent sur moi pour être leur leader et c'est ce que je vais faire, peu importe comment je shoote", conclut DeMar Derozan.