God Shammgod est l'un des manieurs de ballon les plus dingues de l'histoire du basket. A une époque, celui qui est aujourd'hui membre du staff des Dallas Mavericks et qui fête ses 46 ans aujourd'hui, rêvait d'une grande carrière en NBA. Au final, il n'aura joué que 20 matches avec les Wizards avant de parcourir le monde et de passer à la postérité grâce à un dribble qu'il a popularisé, le "Shammgod".
Dans un superbe article qu'il a signé dans le Players' Tribune "The Word of God" - le titre est couillu et validé - God Shammgod évoque sa rencontre avec Kobe Bryant, alors que ce dernier n'avait que 17 ans.
On vous a traduit le passage où Shammgod raconte ses premières interactions avec celui qui n'était pas encore le Black Mamba, mais dont l'orgueil et la ténacité étaient déjà très palpables.
"Pendant mon année senior au lycée, je commençais à vraiment briller sur la scène nationale. J'ai été invité au ABCD Camp, ce qui était vraiment un gros truc. Là-bas, on m'a fait partager une chambre avec ce gamin qui venait de France.
Il disait toujours : "Mec, je viens d'Italie". Quand tu es jeune et con, tu crois que tout ce qui est européen est la France. Donc tout le monde lui disait : "OK France, c'est ça".
Ce mec marchait comme Jordan. Il parlait comme Jordan. Il mâchait son chewing-gum comme Jordan, sur le côté, de façon agressive. Et sur le terrain, il ne faisait que shooter, shooter, shooter et encore shooter ! Tout le monde se moquait de lui, évidemment.
'Oh, France, tu essaies d'être MJ ?' Impossible !"
Quand Donald Trump séparait une bagarre entre Kobe Bryant et Jayson Williams
Un jour, son père est venu me voir au camp pour me dire qu'il aimerait que je montre quelques uns de mes moves à son fils parce qu'il savait tout faire mais avait besoin de travailler son handle. J'ai accepté, même si j'étais un peu soulé parce que ce gamin passait son temps à shooter. Je lui ai dit : "OK, je lui montrerai des trucs, mais je m'entraîne tôt, donc faites en sorte qu'il soit à l'heure'.
Je me suis pointé le matin suivant à 6 heures. Le soleil n'était pas encore levé et je me disais qu'il était impossible que "France" soit déjà là. Le mec était là et il était complètement en sueur. Il transpirait à grosses gouttes comme Jordan.
'OK, France, comment ça va ?'
"Je m'appelle Kobe".
Kobe Bean Bryant, c'était mon gars.
God Shammgod, qui a donc fait bosser l'avorton de deux ans son cadet, raconte ensuite le duel qu'il a livré avec Kobe Bryant dans la foulée de cette session matinale.
"Il était 7 heures du matin. On faisait des exercices de dribbles. On pensait tous les deux qu'on était les plus forts. On était deux compétiteurs obsessionnels et tarés. Ce n'était même pas du un contre un. On essayait de se dribbler jusqu'à la mort. Le premier qui lâcherait l'affaire perdait.
Les coaches du camp sont finalement arrivés pour démarrer l'entraînement et ils nous ont vu en train de faire ça. Ils se sont demandés ce que c'était que ce bordel. Vous auriez dû voir ça : deux marres de sueur sur le sol, c'était dingue.
C'est là qu'a commencé une grande, grande, grande amitié entre Kobe Bryant et moi. Un lien indéfectible. On ne savait pas ce que l'on deviendrait et ce qu'on ferait dans cette vie".
Ce sont ces histoires sur la compétitivité obsessionnelle de Kobe Bryant qui permettront de constamment honorer sa mémoire et de faire en sorte que son souvenir continue d'inspirer les athlètes d'aujourd'hui et de demain.
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