« Il me semble qu’il a pas mal de bons talents », a expliqué Kobe Bryant au New York Times. « Il a (Kyle) Korver qui est un excellent shooteur, J.R. Smith qui a toujours été un joueur solide - on se focalise sur son erreur et ça tend à faire oublier toutes les choses qu’il a faites pour les aider à gagner un titre avant.
Vous avez Kevin Love, qui est un All-Star et qui a fait les JO ; Rodney Hood qui était un scorer à 17 points de moyenne dans la conférence Ouest ; vous avez Tristan (Thompson) qui rejoue au niveau où il jouait il y a quelques années. Il a quelques joueurs qui peuvent vraiment apporter. »
Si effectivement le talent est là, ça ne se traduit pas forcément en termes de production cette année. Seul Kevin Love s’en tire statistiquement dans ces Finales, alors que les autres ont vraiment du mal. Mais il est vrai que l’histoire, plus facile à vendre certes, selon laquelle LeBron James porte à bout de bras une équipe sans talents n’est pas tout à fait exacte.« Je ne comprends pas pourquoi, pour dire à quel point LeBron est grand, on a besoin de chier sur tous les autres », poursuit Kobe Bryant. « Ce n’est pas normal. Ces gars ont du talent. Je n’adhère pas à tout ce truc de dire qu’il joue avec une bande de charlots. »
L’écart entre les Cleveland Cavaliers et les Golden State Warriors est forcément plus subtil à analyser. Et Kobe Bryant a parfaitement raison sur le talent originel des équipiers de LeBron James. Mais le fait est - et on pourra toujours s’interroger sur les liens de causalité (LBJ porte-t-il l’équipe parce que ses équipiers ne produisent pas, ne produisent-ils pas parce que LBJ fait tout, etc. ?) qu’ils peinent à avoir un impact dans ces playoffs. Après, cette défense du supporting cast des Cavs est peut-être un moyen subtil pour le machiavélique KB de « bémoliser » (oui ce terme n’existe pas) la légende d’un joueur qui n’était il y a pas si longtemps qu’un simple rival, et pas encore un GOAT potentiel pour certains. Même après sa retraite, Kobe Bryant reste un féroce compétiteur…