« Je ne suis pas vraiment inquiet, honnêtement », a-t-il commencé par dire après la rencontre, dissociant les problèmes de son équipe de ses problèmes individuels. « Mon tir va s’améliorer. J’aurais pu scoré 80 points ce soir, ça n’aurait pas fait de différence. Nous avons tout simplement un plus grand problème que ça. Je pourrais tourner à 35 points par match, et on serait à quoi, 3-11 ? Nous devons arriver à jouer systématiquement de manière à rester dans le match, à ne pas être largué au score. »Difficile avec le pourcentage qu’il affiche en début de saison et, qu’il veuille le reconnaître ou non, impatce forcément le niveau de son équipe. Avec 31,1%, Kobe Bryant n’a bien évidemment jamais été aussi maladroit de sa carrière. Ce qui ne l’empêche pas de tirer plus de 16 fois par match.
« En toute honnêteté, ils sont difficiles, les tirs que je prends, des tirs en sortie de dribble, des tirs contestés. Ce sont des tirs difficiles à 27 ans. C’est très difficile de les mettre à 37 ans. Je dois faire un meilleur boulot en demandant de l’aide quand je n’ai pas la balle, pour avoir des opportunités plus faciles – des écrans, des catch-and-shoots, des choses de ce genre. Ce soir c’était très frustrant. Et ça a pris le dessus sur moi. »D’ailleurs, plutôt que d’évoquer la fatigue ou le manque de jus, c’est cette frustration que Kobe Bryant pointait du doigt :
« La frustration m’a affecté. La façon dont j’ai joué, la façon dont je tirais, le fait qu’on ait aucun repli défensif et le fait d’arriver en attaque sans avoir la moindre idée de ce qu’on est en train d’essayer de faire. Ça m’a juste frustré et ça a affecté mon tir. Je me sens bien. Juste dégoûté. Juste frustré par ce que nous faisons. Ça m’ennuie. Donc je n’ai pas réussi à rester zen. »L’équipe est certes mauvaise et frustrante, mais Kobe Bryant devrait peut-être aussi se remettre en question et embrasser le rôle de leader, et moins celui de scoreur, s’il veut que les choses changent…