"A ce moment-là, les Lakers devaient faire quelque chose. Je commençais à ne plus croire en ce projet. J'étais devenu une sorte de ticket repas. Je marquais 40 ou 50 points un soir sur deux, je remplissais le stade, mais on me disait que ne mettrait pas d'argent sur des recrues et qu'on se concentrait sur le fait de générer des revenues... Je leur ai dit : 'Les mecs, ça ce n'est pas pour moi. Ce que je veux, c'est gagner un titre sans Shaq. On doit faire quelque chose".[superquote pos="d"]Kobe : "Aller à Cleveland ? Jamais. Pas sur ma liste".[/superquote]Ce quelque chose, Mitch Kupchak l'a imaginé comme une nouvelle ère où LeBron, 22 ans, viendrait insuffler une énergie nouvelle à une franchise en perte de vitesse. Alors le General Manager a pris son téléphone et tenté le coup. A Cleveland, on se souvient encore de ce coup de fil comme de la seule fois où quelqu'un a jamais tenté une approche pour James auprès de la direction. Visiblement, Dan Gilbert, le propriétaire, n'a pas réféchi bien longtemps et il aurait fallu encore davantage pour le convaincre de lâcher sa pépite. S'il avait su que trois ans plus tard le "Chosen One" théâtraliserait son départ de l'Ohio pour rejoindre Miami, peut-être aurait-il tenté le coup... Kobe Bryant, qui disposait alors d'une clause pour bloquer tout trade qui ne lui conviendrait pas (il l'a fait pour un deal avec les Pistons), a dévoilé ce qu'aurait été sa décision si on lui avait forcé la main.
"Je ne l'aurais jamais approuvé. Aller à Cleveland ? Jamais. Ce n'était pas l'une des équipes qui étaient sur ma liste au cas où. Je voulais Chicago, San Antonio ou Phoenix".Cette nuit, les deux hommes se retrouvent pour l'un de leurs derniers affrontements, chacun portant le maillot de son équipe de coeur. L'histoire est peut-être mieux ainsi.