« Oh oui, jouons de la même manière l’année prochaine et soyons nuls à nouveau ! Je n’ai pas la patience. Absolument pas. Mon boulot, c’est d’aller sur le terrain et d’être performant. Les dirigeants veulent que je sois performant sur le parquet, non ? Et bien j’ai exactement les mêmes attentes vis-à-vis d’eux en coulisses. » « Comment je peux être satisfait avec notre situation actuelle ? Nous sommes au moins à 100 matches de la barre des 50% de victoires », poursuit Kobe Bryant. « On ne joue pas pour ça. Ce n’est pas ce que l’on vise. Vous ne pouvez pas comprendre ça si vous n’êtes pas un fan ultime des Lakers. C’est rare de comprendre d’où l’on vient et à quoi nous sommes habitués. Ici, on joue le titre et tout le reste est considéré comme un échec total. C’est comme ça que ça marche. C’est ce que m’ont appris Jerry West et les autres légendes des Lakers. »Il n’empêche que les Los Angeles Lakers arrivent en fin de cycle après avoir remporté deux titres en 2009 et 2010. Le départ de Dwight Howard et les pépins physiques de Pau Gasol, Steve Nash et Kobe Bryant n’ont pas aidé non plus. De même que sa prolongation de contrat faramineuse (48,5 millions de dollars sur deux ans) réduit la marge de manœuvre de ses dirigeants pour les deux saisons à venir. Kobe ne fera pas de cadeau à ses dirigeants, il avait prévenu. Il n’a d’ailleurs pas manqué une occasion de les critiquer.
« Tout doit partir de Jim et Jeanie (Buss, les enfants de Jerry Buss, le propriétaire historique des Los Angeles Lakers décédé l’an passé – NDLR). Il faut que l’on puisse y voir clair dans l’organisation. Il faut ensuite savoir ce que Mike D’Antoni et le coaching staff ont l’intention de faire et ce que les dirigeants ont l’intention de faire de Mike. Tout doit partir d’en haut. » « Quel culture voulons-nous ? Quel système ? Comment voulons-nous jouer ? Tout commence ça et c’est à partir de ça que nous pourrons bâtir notre équipe. »Kobe Bryant a l’âme d’un dirigeant ça se sent. Ce qui nous n’étonne pas, étant donné qu’il a déjà fait part de son envie de diriger une franchise. Notons tout de même qu’il est conscient que les Los Angeles Lakers arrivent à un tournant. S’il n’hésite pas à mettre en cause ouvertement ses employeurs, il reste évidemment attaché à sa franchise. Il a peut-être simplement senti que ses deux prochaines – et dernière ? – saisons dans la ligue ne seraient sans doute pas conformes à ce qu’il espérait pour sa fin de carrière…