« On ne dirait pas mais je pense vraiment que nous sommes toujours une équipe candidate au titre. Je pense que tout ira bien pour nous. »Les Lakers ont perdu dix des seize matches qui ont suivi l’intervention de Kobe Bryant dans la presse. La suite est connue de tous. Situation suivante : Los Angeles est à un match de sortir des playoffs. Un match à disputer au sein de la très bruyante Chesapeake Arena d’Oklahoma City. Kobe est confiant.
« On est tous frustrés et énervés mais aucun d’entre nous n’est inquiet à l’idée de jouer à Oklahoma City. »Les Lakers s’inclineront de 16 points, étant ainsi éliminés des playoffs. Même chose lorsque les hommes de Phil Jackson affrontaient Dallas, en 2011. Les Mavericks menaient trois victoires à rien en demi-finale de Conférence. Un handicap impossible à surmonter ? Pas pour la superstar.
« Je vais peut-être paraître fou mais je pense que l’on peut toujours gagner la série. »Sweep, évidemment. Kobe Bryant n’est pas fou et il est sans doute – on l’espère – conscient que certaines situations sont parfois bien mal engagées pour ses Lakers. Simplement, il ne veut pas s’avouer vaincu, c’est sa marque de fabrique. C’est compréhensible même si ça peut paraître agaçant. Actuellement, le « Black Mamba » répète à qui veut l’entendre que sa franchise peut jouer le titre. Passons. Les Lakers peuvent-ils déjà se relever et viser les playoffs ? Avant le retour de leur champion, les troupes de Mike D’Antoni affichaient un bilan prometteur de 10 victoires pour 9 défaites au sein d’une Conférence Ouest pourtant très compétitive. Les Lakers ne défendaient pas mais jouaient avec plaisir. Ça gambadait dans tous les sens, Wesley Johnson et Xavier Henry faisaient des cartons, etc. Depuis, les choses ont changé. Les mauves et or ont désormais un bilan négatif – 12 victoires, 13 défaites – et le jeu est moins instinctif. Même si les blessures de Steve Blake et Jordan Farmar sont évidemment à prendre en compte, les Lakers ont même « régressés » (le terme n’est pas tout à fait exact) depuis le retour de Kobe Bryant. La preuve en chiffres, avec le tableau ci-dessous. Evidemment, ses statistiques peu flatteuses s’expliquent par le besoin d’ajustement et d’adaptation de Kobe Bryant et ceux de ses coéquipiers. Il n’est pas toujours facile d’intégrer une superstar à un effectif qui a déjà pris des premiers repères. De même, Kobe ne pouvait pas retrouver son meilleur niveau en claquant des doigts après avoir subi une blessure au tendon d’Achille. Une fois que le « nouvel » effectif de Los Angeles aura pris ses marques, les Lakers seront certainement un peu plus brillants. Mais pas assez pour réellement peser sur la ligue, comme le déclare Kobe Bryant. Et ça risque bien d’être le cas lors des deux prochaines années également… Courage.