« Ouais, j’y aurais participé, c’est sûr », explique Kobe Bryant. « Je suis sûr que je me serais attiré les critiques pour cela. C’est pas grave. Je pense que le message de Colin est un message très simple. C’est : la brutalité policière doit s’arrêter. Nous devons nous y employer.
D’après mon expérience dans les vestiaires, il ne me semble pas qu’un joueur avec lequel j’ai joué aurait eu un problème avec ça. Je pense que nous comprenons tous que c’est un pays libre. Je pense que nous avons le droit de protester pacifiquement.
Et d’ailleurs, de mon point de vue, c’est également cela que notre drapeau représente. Le droit de parler. Le droit d’exprimer notre opinion. Et tout le monde a ce droit. Donc tous ceux qui s’insurgent contre cela sont certainement en droit de le faire, tout comme nous sommes dans notre droit de protester, de manière pacifique. »
https://twitter.com/TheUndefeated/status/962863973568798720 Pour rappel, une règle de la NBA requiert que le joueurs et les coaches se tiennent debout pendant les hymnes. Ce n’est pas le cas en NFL, ce qui « facilite » les protestations. Il aurait été intéressant de voir comment la Ligue aurait réagi si une icône comme Kobe Bryant avait fait ce choix. De nos jours, avec des coaches et des joueurs qui s’expriment très régulièrement sur le sujet, ça se serait sans doute mieux passé pour Kobe que pour Mahmoud Abdul-Rauf, qui avait dû négocier un accord totalement hypocrite avec la ligue (rester debout pendant l’hymne, mais le droit de baisser la tête) avant de devenir insidieusement persona non grata. On ne le saura jamais et il ne faudra a priori pas compter sur les stars actuelles pour le savoir. La NBA a fait en sorte que les joueurs oeuvrent pour la communauté plus qu’ils ne marquent leur désaccord de manière aussi visible que leurs homologues de NFL. Le meilleur moyen de faire avancer la cause ? Pas sûr. Mais le meilleur compromis engagement-dollars.