« J’aimerai vous remercier pour cette soirée. Pour moi, cette soirée n’est pas à propos de mes maillots accrochés ici mais plutôt ceux qui étaient accrochés avant. Parce que sans eux, je ne serai pas là aujourd’hui. Ils m’ont inspiré à jouer à ce niveau. Magic [Johnson], KAJ [Kareem Abdul-Jabbar], Shaq [O’Neal] qui me poussait tous les jours, Baylor, Chamberlain, Goodrich, West, Worthy et tous les autres.
Cette soirée est aussi à propos de cette organisation de première classe, de Jerry Buss, le père, qui a cru à un jeune homme maigrichon de 18 ans originaire d’un lycée de Philadelphia.
C’est aussi à propos de la prochaine génération, l’effectif actuel des Lakers. Il s’agit de s’inspirer de l’état d’esprit de ceux qui ont leurs numéros retirés ici. Pour que les vingt prochaines années soient meilleures que les vingt précédentes. C’est de ça dont il s’agit.
Cette soirée, c’est aussi pour les supporteurs et les médias. Je crois que vous ne savez pas à quel point vous avez été présents avec moi. Vous étiez là, avec moi, à cinq heures du matin quand je courais et que je ne savais pas si je pouvais aller au bout de mes entraînements. Je pensais à vos attentes envers moi et ça me poussait. Donc je vous remercie.
Cette soirée c’est à propos de ma famille et de ma femme Vanessa. Vous ne le savez pas mais je ne savais même pas si je pouvais jouer mon dernier match, celui contre le Jazz. J’étais tellement fatigué. Je ne sentais plus mes jambes. J’étais à la maison et ma femme m’a dit qu’elle avait un cadeau pour moi. Elle m’a montré des maillots de légendes retraités comme Shaq, Jabbar, Jordan, Larry Bird, etc. Tous signés. Quand j’ai vu ça, j’ai su que je devais y aller. Merci bébé de m’avoir inspiré.
Et enfin, cette soirée est pour mes filles. Vous savez que si vous bossez dur, vos rêves deviennent réalités. Vous savez ça. Mais j’espère que ce que vous retiendrez de cette soirée, c’est que toutes ces fois où vous vous levez tôt pour bosser, ou vous vous couchez tard pour bosser, où vous ne voulez pas bosser mais que vous le faites quand même, c’est ça, en réalité, le rêve. Ce n’est pas la destination, c’est le voyage. Si vous comprenez ça, vous n’allez pas accomplir vos rêves. Ce ne sont pas vos rêves qui deviendront réalité mais quelque chose d’encore plus grand. Et si vous comprenez ça, c’est que j’ai fait mon boulot en tant que père. »