Septième choix de la draft 2020, Killian Hayes n’est décidément pas à la hauteur des attentes. La première saison était celle de l’acclimatation au jeu de la NBA. La deuxième était celle de l’adaptation à un nouveau rôle avec les Pistons. Jusqu’ici, la troisième est seulement celle de la déception.
Sur les huit premiers matches, le Franco-Américain affiche des moyennes de 2,5 points, 2,5 rebonds et 3,5 passes en 17,1 minutes par rencontre. Le tout avec un taux de réussite de 17% au tir, dont 13,3% à trois points. Sa production statistique est tout simplement catastrophique.
Pendant l’été, le guard a apparemment concentré son entraînement sur son shoot, en vain. Par rapport à l’exercice 2021-2022, son pourcentage global a diminué de 21%, une chute vertigineuse. Et si les chiffres sont inquiétants, la mécanique ne rassure pas non plus.
C'est donc ça la technique de shoot sur laquelle Killian Hayes 🇫🇷 a bossé cet été
Je suis pas un expert, mais ça m'a l'air sacrément moche avec le ballon autant à gauche que ça non ? @PistonsFRA #Pistons pic.twitter.com/sgOM3BRbDO https://t.co/WbdjnoTztl
— Tom Compayrot (@Tom_Cprt) 31 octobre 2022
Aujourd’hui, Killian Hayes atteint ainsi des records d’inefficacité. Il marque 43,2 points pour 100 tentatives de tir sur ce début d’exercice, de loin la pire moyenne de la ligue. À titre de comparaison, Bojan Bogdanovic — le joueur le plus efficace des Pistons — score 144,4 points pour 100 tentatives de tir. Un monde les sépare.
Même près du panier, l’ancien meneur de Cholet ne rentre plus que 31% de ses shots, contre 61% la saison dernière — un très bon pourcentage à son poste. À mi-distance, où il trouvait une part importante de ses ouvertures, il est passé de 37% à 12%. Plus rien ne lui réussit offensivement.
Son apport à la création, avec 3,5 passes décisives par match, est trop faible pour compenser ce problème. De même pour sa défense, domaine dans lequel il ne brille pas particulièrement.
Finalement, les Pistons s’en sortent mieux quand Hayes reste sur le banc. L’équipe marque 5,6 points de plus toutes les 100 possessions lorsqu’il ne joue pas, sans perdre en efficacité défensive. Un chiffre qui s’explique notamment par le fait qu’il évolue rarement avec les titulaires, mais qui souligne tout de même son très faible impact.
Le problème est-il le contexte collectif ? Est-ce au contraire le joueur lui-même ? Quoiqu’il en soit, Killian Hayes ne peut pas continuer sur cette lancée s’il espère garder sa place en NBA. Le meneur n’a certes que 21 ans, mais la patience a des limites qu’il pourrait bientôt dépasser.