En janvier, devant le public français, Killian Hayes n’a pas été à la hauteur des attentes. Avec un peu d’indulgence, on peut aisément comprendre que le joueur de 21 ans soit passé à côté d’un match pour lequel il avait tant de pression. Cette expérience semble toutefois avoir déréglé le meneur des Pistons.
C’est dommage, après un début de saison difficile, Hayes surfait pourtant sur une bonne dynamique avec Detroit. Mais il est rapidement retombé dans ses travers, c’est-à-dire dans une inefficacité offensive alarmante.
Avec 70,7 points marqués pour 100 tirs tentés, le Français est le joueur le moins efficace au scoring de la ligue depuis le 19 janvier, d’après Cleaning The Glass. Depuis son retour de Paris, il ne rentre plus que 28,4 % de ses tirs et. 22,2 % de ses trois points. Ces chiffres accablants le ramènent à son triste début d’exercice.
Malgré tout, le meneur conserve la confiance de son coach. En témoigne son temps de jeu élevé : 27,9 minutes de moyenne. Dwane Casey, entraîneur des Pistons, ne perd pas de vue que Killian Hayes pèse essentiellement dans d’autres domaines.
"S’il se contente de défendre et de faire tourner le ballon, c’est déjà assez pour nous. […] Il y a d’autres moyens (que le scoring) d’impacter le jeu", maintient Casey.
Le septième choix de la draft 2020 n’a jamais été un grand scoreur depuis son arrivée en NBA. Cependant, on l’imagine difficilement y faire carrière s’il ne parvient pas à rentrer ses shots. L’année prochaine, après la draft et le retour de Cade Cunningham, trouver du temps de jeu dans l’effectif sera plus compliqué.
"Il doit retrouver de la joie dans le jeu. […] Il en avait en lui avant qu’on aille en France, il l’a un peu perdue et il doit la retrouver", a indiqué son coach.
Il reste encore 21 matches à Killian Hayes pour redresser le tir — sans mauvais jeu de mots. Cette dimension de son jeu représente peut-être le plus grand point d’interrogation pour la suite de sa carrière. Comme l’été dernier, il en fera probablement le principal axe de travail de son intersaison.
[ITW] Killian Hayes, son ascension, les critiques et Wembanyama