Pourquoi Kevin Durant aux Pelicans est le meilleur trade possible

Un transfert de Kevin Durant aux New Orleans Pelicans ferait sens pour toutes les franchises impliquées.

Pourquoi Kevin Durant aux Pelicans est le meilleur trade possible

Kevin Durant ne sera peut-être (sans doute ?) pas transféré de si tôt et les rumeurs sur son départ ainsi que les potentielles destinations risquent d’être discutées pendant des semaines, voire des mois. Mais il y a déjà une équipe où l’on aimerait le retrouver la saison prochaine. Une hypothèse qui nous semble plus que crédible. Celle qui le mène… aux New Orleans Pelicans.

Brian Windhorst confiait récemment qu’il fallait prendre très au sérieux la franchise de Louisiane sur ce dossier. Elle pourrait s’intéresser à KD et Brandon Ingram, l’ailier All-Star qui rejoindrait les Brooklyn Nets en suivant ce scénario, serait parmi les cibles de l’organisation new-yorkaise selon Marc Stein.

Ce sont de bonnes bases. Surtout qu’avec leur collection de tours de draft – 10 sur les 5 prochaines années –, les Pelicans sont en excellente position pour remporter les enchères s’ils décidaient de se mêler à la lutte pour l’un des trois meilleurs joueurs de la ligue.

La première question revient à se demander s’ils ont intérêt à le faire. De nombreux supporters des Toronto Raptors estiment par exemple que leur franchise ne devrait pas sacrifier Scottie Barnes pour Kevin Durant. Le ROY en titre ne sera probablement jamais aussi fort que le double champion NBA. Ce n’est même pas garanti, malgré tout son potentiel, qu’il devienne un joueur dix fois All-Star ou candidat au MVP.

Sauf que voilà, il va fêter ses 21 ans en août. Son potentiel est encore inexploité. L’inconnue intrigue. Le simple fait qu’on ne sache pas contribue quelque part à… le surestimer ? La donne est différente avec Ingram. Même s’il reste jeune, l’ailier All-Star va sur ses 25 printemps. Il commence tout doucement à rentrer dans son « prime » avec déjà six saisons NBA dans les jambes. Ah, au fait : ce n'est pas non plus certain que Barnes soit un jour plus fort qu'un ailier qui compile 22 à 23 points avec quasiment 6 rebonds et 6 passes tout en étant à 36% à trois-points en carrière. Peut-être. Mais pas certain.

Ingram est prometteur mais déjà confirmé. Mais en le transférant, les Pelicans n’hypothèquent pas spécialement dix années (potentielles). Ils choisissent juste la version ultime d’Ingram avec Durant. La franchise peut presque se le permettre parce qu’elle possède de toute façon Zion Williamson dans ses rangs. Et le premier choix de la draft 2019 vient de prolonger pour cinq années supplémentaires au maximum.

Aussi fort soit-il, BI ne sera sans doute jamais la vraie superstar de New Orleans. Qui sait ce que l’avenir lui réserve mais il ne boxera pas, du moins a priori, dans la même catégorie que les Durant, etc. C’est Zion qui y est destiné. Même si, là encore, c’est de l’hypothétique. L’idée, c’est que les Pelicans peuvent se séparer d’Ingram tout en conservant leur superstar de demain.

Ils ont encore des ressources pour agrémenter le deal. Des picks en pagaille. Les Nets pourraient même choisir les choix qui leur semble les plus intéressant. Comme celui des Los Angeles Lakers en 2025 par exemple, après un éventuel départ de LeBron James. Ou un pick plus éloigné des Pelicans, en 2027 ou 2028, une fois le contrat de Williamson arrivé à expiration (et Durant sans doute parti ailleurs).

Et si les Nets gardaient Kevin Durant et Kyrie Irving ?

Les insiders les plus fiables répètent que Brooklyn réclame une star, un jeune joueur prometteur et des tours de draft en l’échange de Kevin Durant. Ingram correspond à lui seul aux deux premières catégories. Mais pour vraiment remporter la mise, les Pelicans peuvent ajouter Jaxson Hayes, un pivot de 22 ans qui saute par-dessus tout le monde, et/ou le rookie Dyson Daniels, huitième choix de la dernière draft et qui n’a toujours pas été signé… comme par hasard. Le meneur australien de 19 ans dispose lui aussi d’un potentiel intéressant.

Ça ferait donc Ingram, Hayes et Daniels en compagnie de quatre picks pour Durant. Financièrement, ça colle. Sportivement aussi. C’est une occasion en or pour New Orleans. Ça fait plusieurs années que la franchise veut jouer le haut du tableau. Elle n’a pas réussi avec Anthony Davis, même si les Pelicans ont tout de même passé un tour en 2018.

Les Pelicans ont déjà les armes pour épauler KD. Zion serait une première option bis de tout premier plan. Une machine de destruction massive quand son corps tient le choc, même si c’est un grand si. CJ McCollum et Jonas Valanciunas ont tous les deux été des borderlines All-Stars. Ce sont des vétérans confirmés qui peuvent contribuer au sein d’une équipe qui jouent le titre. José Alvarado et Herb Jones sont des jeunes joueurs énergiques, combatifs qui donnent tout sur le terrain. Devonte Graham retrouverait forcément un peu d’adresse au côté d’une star comme Durant.

L’ensemble est vraiment séduisant. Une petite touche supplémentaire à la Free Agency ou en cours de saison et cette équipe peut aller loin si ses deux stars – injury prone – restent en bonne santé. Au passage, note importante : la présence de Kevin Durant et la perspective de jouer le titre ferait évidemment grimper la valeur marchande des Pelicans, que la propriétaire cherche à revendre depuis le décès de son mari Tom Benson (doit-on aussi rappeler que KD a débuté sa carrière à Seattle, toujours placée en cas de rachat et de déménagement en NBA, et qu'il adore la ville ?).

Même pour les Nets, ça a du sens. Brandon Ingram retrouverait Ben Simmons, le joueur drafté juste avant lui en 2016 (PS : Oui, BK peut faire venir Ingram sans avoir à transférer Simmons parce que l’ancien joueur des Lakers a signé son contrat max en tant qu’unrestricted free agent). Avec Daniels, Hayes, Seth Curry, Patty Mills, TJ Warren, Royce O’Neale, Nicolas Claxton, Cam Thomas et Kyrie Irving ou la contrepartie récupérée en échange du meneur All-Star, les New-yorkais pourraient viser le top-10 à l’Est tout en préparant l’avenir.

Surtout que les picks récupérés nuanceraient la peine associée à tous ceux qui ont été envoyés aux Houston Rockets en l’échange de James Harden. Ce deal fait sens. Peut-être plus que tous les autres. Aux Pelicans de jouer.