Beaucoup de fans de basket se souviennent du moment où ils ont appris que Kevin Durant et Kyrie Irving avaient décidé de joindre leurs forces à Brooklyn. C'était il y a trois ans et on se disait que le visage de la NBA allait radicalement changer, particulièrement pour les deux équipes délaissées par les deux amis : les Golden State Warriors et les Boston Celtics.
Dire que les deux franchises n'ont pas eu du mal à se remettre, dans un premier temps, du départ de KD et Kyrie, serait mentir. Les Warriors ont traversé deux saisons difficiles, l'une en finissant dans les bas fonds de l'Ouest, l'autre en échouant au play-in tournament, en attendant des jours meilleurs et le retour de blessure de Klay Thompson. Les Celtics, s'ils ont surmonté l'obstacle relativement sereinement, ont tout de même donné l'impression qu'ils n'arriveraient pas atteindre les Finales NBA avec le tandem Tatum-Brown et qu'il faudrait trouver une autre star du standing de Kyrie Irving.
Les Warriors et les Celtics ont bossé. Encaissé les critiques. Attendu les retours et les éclosions des uns et des autres. Trois ans plus tard, Kevin Durant et Kyrie Irving n'ont pas fait mieux qu'une demi-finale de Conférence ensemble, quand bien même James Harden les a rejoints pendant un temps. Les aléas ne les ont pas épargnés, à commencer par la pandémie, avec la longue absence de Kyrie suite à son refus de se faire vacciner, puis l'absence de compréhension et d'alchimie entre Kyrie et Harden jusqu'au trade de ce dernier, et enfin l'imbroglio autour de la santé de Ben Simmons, qui n'a finalement toujours pas porté le maillot des Nets.
Les Celtics décrochent le game 7 et retrouvent les Finales 12 ans après !
Pendant que tout le monde se demande si tout finira par tourner rond à Brooklyn pour les deux compères - notamment avec l'arrivée dans l'équation de l'énigmatique Simmons - leurs anciennes équipes rayonnent. Les Warriors ont prouvé qu'ils pouvaient à nouveau être des contenders même sans Kevin Durant. Les Celtics ont démontré que même sans un meneur de la trempe offensive de Kyrie Irving, le duo Tatum-Brown pouvait les porter jusqu'aux sommets grâce à un bon supporting cast et un coaching d'élite.
Dans leur quête d'épanouissement individuel, car c'est le motif principal avancé par les deux hommes, KD et Kyrie n'ont pour le moment pas fait le meilleur choix. Il y a encore du temps pour inverser la tendance, mais voir leurs ex-coéquipiers accomplir tout ça sans eux doit quand même les faire un peu réfléchir sur leur approche et la manière dont s'est construite l'équipe autour d'eux à Brooklyn. Ou alors tout va bien dans le meilleur des mondes et ils sont toujours décidés à tirer les rênes de la franchise, sans résultat probant pour le moment.