« Ce n’est pas comme s’il m’avait complètement éteint », déclare Kevin Durant. « Ce n’est pas comme si j’avais été invisible. Je ne sais pas quel match vous avez regardé. »Effectivement, Tony Allen n’a pas stoppé Kevin Durant. Et pour cause, c’est presque impossible – de même qu’il est extrêmement compliqué d’éteindre LeBron James. On parle de l’un des deux meilleurs joueurs du monde, de l’un des plus fabuleux attaquants de l’histoire. Non, Allen n’a pas arrêté Durant. Mais il l’a fait travailler pour ses points. Il lui a rendu la vie difficile sur le parquet – or la star du Thunder dégage habituellement une impression de facilité déconcertante.
Un peu d’aide, s’iou plait !
Kevin Durant a pour coutume de marquer beaucoup de points sans pour autant avoir un énorme volume de shoots, si on le compare aux autres scoreurs prolifiques de la ligue. La gonfle est principalement entre les mains de Russell Westbrook, qui prend lui aussi une bonne dizaine – voire vingtaine – de tirs par rencontre. Quand les deux stars évoluent ensemble sur le parquet, Durant travaille d’abord sans le ballon avant d’aller chercher ses paniers. C’est justement lors du démarquage que le jeune joueur est à peine face à la férocité et l’abnégation de Tony Allen. Son défenseur ne le laisse pas respirer.« Tony ne veut pas que son attaquant attrape la balle », explique Kendrick Perkins, ancien coéquipier de Tony Allen aux Boston Celtics. « Il va tout faire pour l’en empêcher. Mais une fois que vous avez le ballon, vous pouvez le travailler. »Le Thunder doit donc s’assurer de confier la gonfle à Kevin Durant lorsque celui-ci est en bonne position. Comme le rappelle The Oklahoman, « KD » a eu quelques tirs ouverts – convertis, évidemment – après des écrans dévastateurs de Nick Collison et Kendrick Perkins sur Tony Allen. Le joueur des Grizzlies est plutôt doué pour lire les écrans et recouvrir rapidement sur son vis-à-vis mais le Thunder doit le fatiguer et le forcer constamment à éviter les écrans. Il faut donc plus de mouvements et d’aide sur Durant lorsque ce dernier n’a pas le ballon.
« Nous avons toujours été une bonne équipe pour poser des écrans », remarque Scott Brooks, le coach du Thunder. « On doit en faire encore plus afin que Tony Allen ne soit pas collé à Kevin ».