Keegan Murray ne sera pas le Rookie of the Year 2023. Mais bon sang, qu'il est en train de devenir précieux et essentiel pour les Kings ! Après une entame de saison moins flamboyante statistiquement que certains de ses pairs comme Paolo Banchero et Bennedict Mathurin, l'ailier de Sacramento est finalement celui qui évolue dans l'équipe la plus performante des trois et dont la courbe de confiance et de progression est la plus intéressante.
Titulaire et utilisé quasiment 30 minutes par match par Mike Brown, le 4e pick de la Draft 2022 est rayonnant depuis plusieurs semaines. Murray avait certes un peu plus de bouteille que les autres top rookies de la cuvée en arrivant en NBA, mais il faut tout de même saluer sa maturité et tout ce qu'il apporte aux Kings, étonnants 3e de la Conférence Ouest à mi-saison.
Lors de la victoire face à Memphis la nuit dernière, Keegan Murray a apporté 20 points, 9 rebonds et 1 contre à 5/7 à 3 points, parfaitement dans la lignée de ce qu'il propose depuis le mois de janvier 2023. Les problèmes familiaux qui l'ont, de l'aveu de son père, un peu freiné fin 2022, sont derrière lui et l'ancien d'Iowa tourne à plein régime. Murray a participé à 11 matches en janvier. Le bilan : 8 victoires, 15.7 points, 6.3 rebonds de moyenne, à 51.3% 3 points (7 tentatives par match), 52.2% d'adresse globale et 93% sur la ligne.
Keegan Murray continue d’exploser sous nos yeux, avec une nouvelle perf de haut niveau contre Memphis :
20 points
9 rebonds
7/11 au tir
5/7 de loinIl détient désormais le record de matchs avec 5+ 3PM pour un rookie des Kings (6). The silent assassin 🥷🏾pic.twitter.com/yJJznoCTCX
— Kings France (@KingsFrance_fr) January 24, 2023
Cette précision létale à 3 points, conjuguée à un niveau défensif en progression, c'est exactement ce qu'espérait le GM Monte McNair en misant sur lui. En termes de précocité sur cet aspect, Keegan Murray n'est pas en reste. Contre les Grizzlies, le n°13 californien a inscrit son 100e panier primé en NBA. Il ne lui a fallu que 42 matches pour atteindre cette barre. Exactement le même nombre qu'un certain Luka Doncic et seulement un match de plus que le recordman en la matière, Lauri Markkanen.
CQFR : Lillard et Green cartonnent, les Kings sont implacables
Il y a bien sûr des progrès à faire, notamment en défense, pour que la paire qu'il forme avec Domantas Sabonis à l'intérieur donne davantage confiance dans un contexte de playoffs. Et ça tombe bien, avec le niveau de Sacramento cette année, Murray devrait rapidement pouvoir engranger de l'expérience en post-saison et se tester au plus haut niveau. Les Kings ont si souvent tapé à côté ces 10 dernières années à la Draft - ils ne sont pas les seuls - que c'est tout de suite étonnant quand un pick se révèle être particulièrement judicieux. Pour rappel :
- 2013 : Ben McLemore en #7, dans une classe où CJ McCollum, Giannis Antetokounmpo et Rudy Gobert ont été pris plus tard
- 2014 : Nik Stauskas en #8, plutôt que Zach LaVine, Clint Capela ou... Nikola Jokic (bon, les 29 autres équipes de la ligue peuvent s'en vouloir sur ce coup-là).
- 2015 : Willie Cauley-Stein en #6, dans une cuvée où Devin Booker, Myles Turner
- 2016 : Marquese Chriss en #8, avec quelques intérieurs sympathiques pris plus tard, comme Jakob Poeltl, Pascal Siakam ou... Domantas Sabonis.
- 2018 : Marvin Bagley en #2, plutôt que Luka Doncic, Trae Young ou Jaren Jackson Jr, pour ne citer qu'eux.
Sur la décennie écoulée, il y a aussi eux deux classes de Draft sur lesquelles Sacto n'avait pas de pick au 1er tour (2019) et une lors de laquelle ils ont tapé dans le mille, avec Tyrese Haliburton (2020), pour finalement le trader deux ans plus tard.
Tout ça pour dire que les Kings travaillent bien, que ce soit sur le terrain ou en dehors. Ce que fait Keegan Murray sur sa saison rookie et le niveau qu'il semble capable d'atteindre vont dans ce sens. Soyez optimistes, fans de la Beam Team. L'avenir s'annonce enfin radieux.