Kawhi Leonard a voulu montrer de nouveaux assets de sa personnalité en débarquant dans l’Ontario l’été dernier. Dès sa conférence de presse d’introduction, il a notamment mis en avant le fait qu’il était un « mec drôle », un trait de caractère que ceux qui ne le connaissent pas ne pourrait sans doute pas soupçonner. D’ordinaire très discret – il l’est toujours – il a aussi donné l’impression d’être plus vocal sur le terrain. Il lui arrive même d’hurler de rage (de vaincre) après un dunk. Une évolution chez lui. L’homme grandit, le joueur aussi.
Son leadership est intéressant. Il n’est certainement le genre de gars qui tape une gueulante dans un vestiaire. Mais il a sa façon à lui de mener ses troupes. Déjà par son talent. Ça se voit que sa présence et ses exploits individuels mettent en confiance ses coéquipiers. Quand ils ne savent pas quoi faire, ils se tournent immédiatement vers lui. Mais Kawhi Leonard sait aussi trouver les mots pour les motiver et les rassurer. Ça, c’est fort. C’est nouveau aussi, a priori.
« Kawhi a insisté sur l’importance de profiter du moment. Il nous a dit de ne pas surjouer mais vraiment de prendre du plaisir. De tout donner sur le terrain », confiait Norman Powell au moment d’évoquer ce qui a fait la différence en faveur des Raptors lors du Game 6 des finales de Conférence.
Les Canadiens ont couru après le score pendant une majeure partie de la rencontre. Mais ils ont passé un 26-3 qui a tout changé au cours de la deuxième mi-temps. Et visiblement, les mots de Leonard, l’éternel taiseux, ont été primordiaux.