La saga Kawhi Leonard a atteint de telles proportions d’incongruité que tout le monde a fini par en oublier la raison de départ. Et c’est logique, entre le fait que le joueur ne communique absolument pas avec les San Antonio Spurs et celui que son clan ait essayé de le cacher littéralement de son club, il était normal d’en oublier le fond. Et l’avis du nouveau meneur des Denver Nuggets Isaiah Thomas est plutôt intéressant à cet égard.
Le fait est que Kawhi Leonard a été blessé et ne pensait pas être capable de rejouer tout de suite. Il pensait également que le mieux pour lui était de gérer cela de son côté. Peut-être avait-il tort sur ce dernier aspect. Très certainement qu’il a très mal géré la façon dont ça s’est passé. Mais sur le fait de ne pas vouloir jouer tant qu’il ne se sentait pas prêt, difficile de lui donner tort quand on repense à la dernière année et demi vécue par Isaiah Thomas.
Pour aider le plus possible ses Boston Celtics en playoffs, IT a joué blessé. Sans même parler du fait qu’il a décidé de ne pas lâcher ses équipiers alors que sa soeur venait de décéder. Il a aggravé sa blessure pour quelques matches de plus et ça lui a coûté au mieux une saison de grosse galère (en espérant qu’il retrouvera son ancien niveau) et un gros paquet d’argent. Tout ça pour se retrouver trader l’été suivant…
Alors forcément, au moment d’évoquer le cas de l’ancienne star des San Antonio Spurs, il s’attache plus à la gestion de la blessure qu’à la gestion de la situation et de la communication avec le club :
« Kawhi Leonard, ce qu’il a fait était la bonne chose à faire. Il a appris de mon histoire. Tout le monde peut le détester ou dire ce qu’ils veulent à son sujet, mais au final, il a a pris soin de lui.
Ces équipes, tout ce qu’elles font, c’est se préoccuper d’elles-mêmes. Quand c’est un joueur qui le fait, tout le monde se met à tripper. C’est comme ça. En même temps, je suis toujours béni d’être dans ma situation. Je suis béni d’être en NBA. »
Difficile de donner tort à Isaiah Thomas, et donc au choix de Kawhi Leonard, sur la partie blessure. Mais encore une fois, ce dernier et son clan auraient pu (dû ?) se comporter autrement avec la franchise. Ça aurait évité l’une des sagas les plus improbables de l’histoire de la NBA.