Karl-Anthony Towns est un basketteur doué et un gars sympathique. Le problème, c'est qu'il continue d'avoir une perception tronquée de son réel impact sur la ligue ou de sa place dans la hiérarchie en NBA. "KAT" n'a disputé que trois séries de playoffs depuis le début de sa carrière (sans jamais passer le premier tour) et y a toujours affiché des limites et des difficultés. Malgré ça, on l'entend fréquemment mettre en avant son niveau et l'originalité de son jeu. On se souvient de sa sortie sur le fait qu'il était le "meilleur big man shooteur" de l'histoire ou son absence apparente de remise en question au moment d'évoquer les soucis des Wolves.
Cette semaine, Towns était l'invité de son ancien coéquipier à Minnesota Patrick Beverley. Il y a de nouveau donné l'impression d'être un peu déconnecté. Beverley venait de déclarer qu'il était selon lui le meilleur pivot en NBA...
"J'ai le sentiment que quand mon heure sera venue, que je prendrai ma retraite, rangerai mes chaussures et partirai au soleil avec femmes et enfants, des gens diront que j'ai changé le basket et ce sera quelque chose que j'apprécierai. Quand tout sera fini, je me dis que des enfants viendront me voir pour me dire qu'ils ont été capables de jouer différemment parce que j'ai réussi à faire ça en NBA".
Interrogé dans la foulée sur sa réaction au titre gagné par Denver et à l'éventuel espoir que cela pourrait susciter chez lui en voyant de nouvelles équipes et un joueur comme Nikola Jokic gagner, KAT a répondu :
"Je ne vais pas mentir, à chaque fois que je vois quelqu'un gagner le titre et que ce n'est pas moi, ça me met très en colère. Après la victoire des Nuggets, j'ai tout éteint et je suis resté dans le noir sans voir personne. Je suis juste content que Ryan Saunders (son ancien coach à Minnesota, NDLR) ait gagné".
On ne veut pas remettre en cause le côté compétiteur de Karl-Anthony Towns, mais tout ça semble quand même un poil exagéré pour quelqu'un qui n'a pour le moment vraiment pas été tout près de remporter le titre. On lui souhaite d'y arriver, si possible avec les Wolves, lui qui a répété qu'il voyait toujours son avenir à Minneapolis.