« Il était trop gentil », a dit l’assistant coach à propos de Karl Malone. « Nous avions besoin de quelqu’un de plus méchant ».Le joueur n’a pas tardé à réagir lorsqu’il a entendu cette déclaration.
« Il aurait dû me le dire. J’aurais bousillé la table ou fait quelque chose dans le genre ».Arrive le 18 juin 1985, le soir de la draft. Les Phoenix Suns ont obtenu le 10e choix à la loterie. Les premiers noms défilent et les Cleveland Cavaliers sélectionnent, avec le 9e choix, Charles Oakley. Suivent les Suns. Ils ont le choix entre Karl Malone et Ed Pinckney et choisissent finalement ce dernier. L'ailier fera une petite carrière, sa meilleure moyenne de points sur une saison étant de 10,5 points lors de sa deuxième et dernière année à Phoenix. Arrive le 13e choix, celui des Utah Jazz. Ils sélectionnent alors Karl Malone. Son association avec John Stockton, drafté l’année précédente, fera des miracles. Car 18 ans plus tard, ils quitteront Utah ensemble, après avoir quasiment inventé le pick & roll. Karl Malone va aux Lakers, pour tenter une ultime fois d’aller chercher un titre NBA. Sans succès. Aujourd’hui, Karl Malone est le deuxième meilleur scoreur de l’histoire de la NBA (36 928 points). Il est 12 fois all-star et deux fois MVP (1997 et 1999). Malgré ses trois finales, il met fin à sa carrière en 2004 sans aucune bague de champion à son doigt (deux finales perdues contre les Bulls en 1997 et 1998 et une contre les Pistons en 2004). Pas si mal pour un joueur drafté en milieu de premier tour. Et dont les Suns ne voulaient pas parce qu'il leur paraissait trop soft.