Top-5 des meilleurs transferts de Karl-Anthony Towns

Si jamais les Minnesota Timberwolves envisagent de transférer Karl-Anthony Towns, on leur a concocté cinq échanges à analyser.

Top-5 des meilleurs transferts de Karl-Anthony Towns

Les Minnesota Timberwolves vont diront qu’ils ont besoin de temps. Et c’est vrai. Faire venir un joueur comme Rudy Gobert et l’associer à d’autres stars déjà en place, dont un pivot dominant offensivement comme Karl-Anthony Towns, nécessite évidemment une période d’adaptation potentiellement douloureuse. Deux semaines de compétition, c’est effectivement trop tôt pour juger complètement une équipe ambitieuse qui essaye d’aller à contre-courant.

Pourtant, c’est exactement ce que nous allons faire. La juger, la jauger et tirer le constat que cette paire ne marchera jamais aussi bien que ce que les dirigeants l’avaient espéré en cédant quatre joueurs et quatre tours de draft pour mettre la main sur l’intérieur français.

Ce qui est sûr c’est que, pour l’instant, le bilan est décevant. Minnesota disposait de l’un des calendrier les plus favorables de ce début de saison et la franchise occupe une dixième place à l’Ouest avec un bilan négatif. Le quatuor majeur de l’équipe, composé donc par Gobert et KAT en plus d’Anthony Edwards et de D’Angelo Russell, affiche un différentiel négatif de -9,4 sur 100 possessions. L’équivalent de la pire formation de la ligue.

Podcast #63 : Gobert-Mitchell, destins croisés des Cavs et des Wolves

Deux semaines, c’est trop tôt pour jeter l’éponge. Mais il vaudrait mieux ne pas attendre deux mois, ou pire, deux ans, pour finalement réparer ce qui semble inévitable : les deux intérieurs vont devoir être séparés un jour ou l’autre. La seule condition pour que les Wolves prétendent à autre chose qu’un premier tour de playoffs – qu’ils ne sont franchement pas sûrs d’accrocher dans cette Conférence.

Il y a énormément d’arguments à avancer et de points à éclairer et, si l’organisation de Minneapolis vous passionne, nous vous encourageons à écouter notre podcast du jour qui la traite en long et en large. Vous comprendrez mieux pourquoi nous sommes pessimistes au sujet des Wolves et donc de Towns.

Le premier choix de la draft 2015 est sans doute un plus grand talent que Gobert et c’est peut-être aussi pour ça que c’est lui qu’il faut échanger plutôt que l’ancien joueur du Utah Jazz. Parce que malgré ses statistiques, KAT ne s’est jamais imposé comme un leader ou comme un franchise player. Son départ – fâcheux pour une franchise qui n’attire pas les joueurs de ce calibre – permettrait de récupérer une forte contrepartie et de construire une équipe potentiellement compétitive autour du duo Edwards – Gobert.

Mentions

Brooklyn Nets : Contre Ben Simmons ! On déconne. Si Anthony Edwards pense que les lignes de pénétration sont bouchées avec ses deux intérieurs actuels, imaginez ce que ce serait avec l’Australien à la place de Towns. Blague à part, la version All-Star de Simmons serait un joueur idéal pour Minnesota. Un défenseur très solide au côté de Gobert et un vrai playmaker pour renforcer une équipe qui manque cruellement de créateurs.

Dallas Mavericks : Contre Spencer Dinwiddie, Dorian Finney-Smith, Jaden Hardy, un droit de swap en 2024, deux ou trois autres picks. Pas sûr que ça emballe vraiment les Timberwolves. Mais ça donnerait une deuxième superstar aux Mavericks. Mouais.

Miami Heat : Contre Kyle Lowry, Tyler Herro et éventuellement du pick. Pas facile à mettre en place. Mais un Lowry en forme serait là encore le joueur adéquate pour Minnesota. Un cinq avec un meneur vétéran, deux pistoleros et Rudy, ça peut peser. Il faudrait inclure D’Angelo Russell dans un autre deal.

Indiana Pacers : Contre Myles Turner, Buddy Hield, des picks. Les Wolves incluraient Taurean Prince pour équilibrer les salaires. Une hypothèse qui ne fonctionne que si les Pacers décident finalement de ne pas tanker et d’ajouter un pivot encore assez jeune pour s’aligner sur les pics des deux arrières Tyrese Haliburton et Bennedict Mathurin.

5. Chicago Bulls

Lonzo Ball Chicago Bulls

Chicago reçoit : Karl-Anthony Towns

Minnesota reçoit : Lonzo Ball, Patrick Williams, Coby White, premier tour 2023 des Blazers, droit de swap 2028, premier tour 2029 des Bulls

En fait, ce transfert devient vraiment intéressant si Lonzo Ball peut encore jouer au basket. Les Timberwolves ont besoin d’un vrai playmaker à associer à Anthony Edwards – no offense envers D’Angelo Russell (enfin si quand même). Sur cet échange, Minnesota mettrait la main sur trois jeunes joueurs et trois picks. Un meneur, donc, mais aussi un poste quatre moderne susceptible de jouer (et de bien défendre !) au côté de Rudy Gobert et un sixième homme de luxe en sortie de banc.

Un cinq Lonzo, Russell, Edwards, Williams, Gobert est moins pimpant que le groupe actuel mais il y a la possibilité d’obtenir une équipe solide en défense. Même si ça manque de puissance de frappe en attaque. Surtout, encore une fois, difficile de se projeter sur Ball qui semble vraiment destiné à une carrière bousillée par les blessures.

Pour Chicago, ça sous-entend probablement un transfert de Nikola Vucevic, dont le contrat expire de toute façon cet été. Si possible en l’échange d’un vétéran capable de jouer sur les ailes. En tout cas, un trio avec DeMar DeRozan, Zach LaVine (qui retrouverait donc KAT) et Towns, c’est lourd offensivement.

Qui dit non ?

Certainement les Timberwolves.

4. Detroit Pistons

Detroit reçoit : Karl-Anthony Towns, Bryn Forbes

Minnesota reçoit : Bojan Bogdanovic, Marvin Bagley, Killian Hayes, droit de swap 2024 et 2026, premier tour des Pistons 2025 et 2027

Les Wolves ont largué 4 picks pour Rudy Gobert et ils en récupèrent tout en autant en lâchant KAT. Avec en plus un autre jeune intérieur haut drafté (Bagley) et un ailier qui connaît bien Gobert (Bogdanovic), ainsi qu’un prospect français qui a besoin de se relancer dans une équipe à la recherche de playmakers (Hayes). La vraie récompense serait plutôt les picks et la flexibilité financière, même si on imagine que les dirigeants de Minnesota n’ont pas forcément envie de se reconstruire.

Les Pistons passeraient la vitesse supérieure en associant un All-Star à Cade Cunningham et Jaden Ivey. Ils seraient presque déjà dans l’obligation de gagner pour ne pas refiler des picks trop haut placés.

Qui dit non ?

Encore Minnesota. Trop dur de se séparer d’une superstar pour des joueurs de devoir. Sauf si Bagley venait soudainement à cartonner dans tous les sens et s’affirmer comme un vrai deuxième choix de draft.

3. Charlotte Hornets

Charlotte reçoit : Karl-Anthony Towns, Austin Rivers

Minnesota reçoit : Gordon Hayward, PJ Washington, Mark Williams, premier tour 2023 des Nuggets, premier tour 2027 et 2029 des Hornets, droit de swap 2028

Blah. Ce trade ne nous inspire plus autant confiance au moment d’essayer de l’expliquer. Disons que pour Minnesota, ça implique peut-être d’autres échanges de Russell voire Gobert. Mais Gordon Hayward est une meilleure option qu’il n’y paraît. Saviez-vous qu’il tourne encore à 17 points, 4 rebonds, 4 passes et 35% à trois-points cette saison ? Ce n’est plus une star mais il peut apporter du scoring et du playmaking autour d’Edwards.

Washington est un poste quatre fuyant. Ça donne un cinq plus moderne. Williams est un jeune pivot prometteur et rim roller si les Wolves décident de se séparer de Gobert. En attendant, Russell, Edwards, Hayward, Washington et Gobert ça accroche au moins le play-in. Les picks sont lointains mais les Hornets sont susceptibles de se casser la gueule d’ici là.

Qui dit non ?

Minnesota et leurs 27 supporters.

2. Memphis Grizzlies

Memphis reçoit : Karl-Anthony Towns

Minnesota reçoit : Jaren Jackson Jr, John Konchar, David Roddy, premier tour 2024 des Warriors, premier tour 2025 des Grizzlies (super protégé)

Celui-ci ne va vraiment pas plaire à tout le monde mais pourtant il nous titille. Il nous titille beaucoup même. Les supporters des Grizzlies vont sous-estimer Karl-Anthony Towns. Peut-être à juste titre. Ils ne voudront pas d’un grand babar qui ne colle pas du tout à l’esprit de la franchise du Tennessee et dont le leadership touche le néant. Mais qui dit que KAT sera toujours le même dans un autre contexte que celui de Minneapolis ?

Memphis, c’est l’équipe de Ja Morant. C’est un fait, c’est acquis. Le patron, c’est lui. Peut-être que c’est mieux pour Towns. Peut-être qu’il a justement besoin d’être la seconde lame derrière un gars qui rassemble le vestiaire à sa cause. Et peut-être que ça l’empêchera de tenter ses vieilles méthodes de management dignes d’un entrepreneur de PME accro à LinkedIn.

Parce que sinon, niveau talent, ça reste un sacré joueur. Un deuxième All-Star qui ferait beaucoup de bien aux Grizzlies, même si Desmond Bane se développe dans cette voie. Les fans de Memphis peuvent fantasmer et rêver sur leur équipe actuelle mais, attention, spoiler, il manque encore de la grosse individualité pour aller loin. Dans l’état actuel des choses, si ça ne bouge pas trop, les Grizzlies feront comme les Trail Blazers avec Damian Lillard (et c’est déjà super).

Mais un Towns impliqué, associé à un meneur dynamique, ça peut vraiment faire mal. Il faut au moins y réfléchir. Pour les Wolves, JJJ reste une inconnue. Il est souvent blessé et il n’a encore jamais explosé. Sauf que lui a au moins le profil pour se montrer complémentaire de Rudy Gobert. Cette raquette défensive… chaud.

Qui dit non ?

Sans doute les deux. Peut-être à tort d’ailleurs.

1. New York Knicks !

Karl-Anthony Towns Minnesota Timberwolves coronavirus Karl-Anthony Towns KAT NBA Minnesota Timberwolves Wolves Draft

Avec Julius Randle

New York reçoit : Karl-Anthony Towns, Taurean Prince, Bryn Forbes

Minnesota reçoit : Julius Randle, Evan Fournier, Immanuel Quickley, premier tour 2023 des Pistons, premier tour 2024 et 2026 des Knicks

Sans Julius Randle

New York reçoit : Karl-Anthony Towns, Taurean Prince

Minnesota reçoit : Derrick Rose, Obi Toppin, Immanuel Quickley, Evan Fournier, premier tour 2023 des Pistons et des Wizards, premier tour 2024 et 2026 des Knicks, éventuellement droit de swap 2025

Le retour à la maison ! Karl-Anthony Towns est un New-yorkais et, même si les Knicks se reconstruisent plutôt bien, ne sous-estimez absolument pas leur capacité à tout foutre en l’air du jour au lendemain pour essayer d’aller chercher une star locale. Ils ont essayé de rameuter Donovan Mitchell lors de la dernière intersaison d’ailleurs.

La franchise de Manhattan dispose de nombreuuxxxxxxxx picks qu’elle pourrait être très fortement tentée de bazarder pour franchir un cap. En plus, contrairement à Mitchell qui évolue dans le même registre, KAT est peut-être l’élément parfait autour de Jalen Brunson.

Tout dépend finalement de ce que les Wolves pensent de Julius Randle. Après tout, ça reste un All-Star et il démarre plutôt bien la saison. C’est un scoreur capable de jouer avec un pivot. La pair Edwards-Randle fait flipper pour le vestiaire mais en termes de talent, c’est du solide.

Randle peut être associé aussi bien à Gobert qu’à Towns, qui l’avait d’ailleurs remplacé à Kentucky. Les Knicks se montreraient de suite ambitieux avec un quatuor Brunson, Barrett, Randle, Towns. Les Wolves seraient contents de récupérer 5 picks qui, en plus, seraient disponibles plus tôt que ceux des autres transferts suggérés jusqu’à présent. Toppin a un certain potentiel. Donnez-lui 27-28 minutes et il va faire de la statistique.

Qui dit non ? Et oui c’est vrai ça, qui dit non ????