Défensivement, en revanche, "KAT" est nettement en-dessous de ce qu'il peut faire. D'aucuns le trouvent paresseux, lent à venir se replacer et même handicapant dès qu'une équipe décide d'élever le tempo. Tom Thibodeau s'était arraché les cheveux qui lui restaient en essayant de faire en sorte que les qualités naturelles et l'intelligence du garçon lui permettent de devenir un défenseur de qualité. Il avait d'ailleurs déjà prouvé, à Kentucky comme dans les Twin Cities, que sa panoplie le rendait apte à protéger le cercle et à donner le change dans les duels à l'occasion. Malheureusement, quelque chose dans le comportement ou dans la manière d'opérer de Karl-Anthony Towns le dessert dans ce secteur. Ryan Saunders n'a pas trouvé le moyen de faire du All-Star un intérieur vraiment dissuasif et à lui inculquer une discipline en la matière. Towns semble vouloir tout faire sur le terrain, mais de la manière dont lui l'a décidé et pas forcément avec une vision collective de la chose. En le voyant dans cette situation, on ne peut s'empêcher de penser à DeMarcus Cousins époque Sacramento. Un basketteur surdoué et avec les outils pour être une vraie star des deux côtés du terrain, mais gêné par le désir de n'en faire qu'à sa tête. Towns n'a pas le côté caractériel à tendance sociopathe de "Boogie" lorsqu'il portait le maillot des Kings. On l'a toujours perçu comme un garçon très calme, lucide et dont le charisme lui permettait d'être respecté et d'aspirer à de grandes choses, sur et en dehors du terrain. Mais depuis la signature de son contrat max, "KAT" a un langage corporel et un leadership un peu moins positifs. Il ne parvient pas, ou plus, à masquer sa frustration. Son altercation avec Joel Embiid en début de saison semblait ainsi presque un peu contre-nature. On peut comprendre que les dernières saisons dans le Minnesota n'aient pas été à la hauteur de ses attentes. L'épisode avec Jimmy Butler, les difficultés d'Andrew Wiggins à se montrer digne de son contrat et le manque de profondeur de l'effectif n'ont pas aidé. Mais être un vrai franchise player, c'est se montrer capable de porter un groupe sur ses épaules tout en faisant contribuer tout le monde. Alors que la mi-saison est dépassée, cette mission est déjà un échec pour Karl-Anthony Towns aujourd'hui. Il y aura sans doute encore des rumeurs sur son éventuelle envie de jouer dans une équipe plus ambitieuse. Elles ne seront sans doute pas fondées, tant trader un joueur à qui on vient tout juste de donner les clés du camion aurait peu de sens. C'est plutôt sur le moyen et le long terme qu'il faut s'inquiéter pour ce mariage qui avait tout pour réussir lorsque les Wolves ont choisi Towns avec le 1st pick en 2015. Le changement de coach n'a pas marché. Le départ de Jimmy Butler ne s'est pas accompagné d'effets positifs. Le changement de GM non plus, pour le moment. Au bout d'un moment, l'attention risque de se tourner vers le franchise player...KARL KARL OH MY@driveToyota Dunk of the Week pic.twitter.com/RnM27zcrh6
— Timberwolves (@Timberwolves) February 1, 2020
Les stats de Karl-Anthony Towns en 2019-2020
Season | Team | G | Min | FGM | FGA | FG% | 3PM | 3PA | 3P% | FTM | FTA | FT% | OR | DR | Reb | Ast | TO | Stl | Blk | Pts |
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2019-20 | MIN | 31 | 33:34 | 9.3 | 18.2 | 51.1 | 3.3 | 8.2 | 40.6 | 5.1 | 6.4 | 80.7 | 2.6 | 8.1 | 10.8 | 4.2 | 3.1 | 0.9 | 1.2 | 27.0 |