« J’essaye juste de faire gagner mon équipe. Je ne cherche pas à faire des stats, toutes ces conneries ne m’intéressent pas », promet l’intérieur All-Star.
Karl-Anthony Towns, chat potté
Le grand chat est calme de nature. Mais sa meute de loups a besoin qu’il sorte les griffes. Voir les crocs. Tom Thibodeau l’a même déjà rappelé à l’ordre après le Game 1. Les jeunes joueurs sont rarement critiqués quand ils ratent leur entame, manque d’expérience oblige, en playoffs. Mais le coach de Minny a pointé du doigt l’attitude de son protégé. Peut-être pour réveiller la bête féroce.« Il doit être plus actif », pestait le coach à la voix la plus rauque du circuit après la première défaite des Wolves. « Bouger, faire des passes, poster à nouveau, aller au rebond, courir. »
Thibodeau a déjà un peu plus apprécié le comportement de Karl-Anthony Towns cette nuit. Même s’il attend encore plus. Si le tacticien n’est clairement pas exempt de tout reproche – si ses joueurs se bougent moins c’est peut-être parce qu’ils sont trop fatigués, non ? – il faut reconnaître que le premier choix de la draft 2015 a tendance à se la couler douce par moment. La paresse et les caresses, c’est en régulière. En playoffs, ça castagne. Le peuple veut du chat de gouttières. Avec des balafres. Prêt à se taper comme un mort de faim. C’est en débauchant toute cette énergie qu’il aidera vraiment les siens. Et c’est probablement à ce moment-là que le reste de son jeu suivra. Mais il est jeune. Il apprend. Ça va venir. A lui de trouver le lion qui sommeille en lui.