À chaque fois qu’un nouveau record est fixé, il y a deux côtés. Il y a, avant tout, celui qui s’en empare. Aujourd’hui, c’est LeBron James, devenu le meilleur scoreur de l’histoire de la NBA. Mais il ne faut pas oublier celui qui le perd, c’est-à-dire Kareem Abdul-Jabbar dans ce cas précis.
Pendant longtemps, beaucoup ont spéculé sur la future réaction de l’ancienne star des Los Angeles Lakers. Magic Johnson, par exemple, assurait que cela serait "difficile à avaler". Maintenant que c’est acté, nous sommes fixés. Sur son substack, Abdul-Jabbar a lui-même partagé toutes ses pensées sur ce record.
"LeBron James a dépassé mon record de points et est désormais le meilleur marqueur de l’histoire de la NBA. Il faut une volonté, un dévouement et un talent incroyables pour survivre en NBA assez longtemps pour accumuler ce nombre de points alors que la carrière moyenne en NBA ne dure que 4,5 ans. Il ne s’agit pas seulement de mettre la balle dans le panier, mais aussi de rester en bonne santé et d’être suffisamment doué pour gravir cette montagne escarpée avec un oxygène qui se fait de plus en plus rare au fil des années, alors que la plupart des autres joueurs sont à bout de souffle", écrit-il, avec sa plume toujours aussi remarquable.
Finalement, la pilule ne paraît pas si difficile à avaler. L’ancien meilleur marqueur accueille cette passation de flamme à bras ouverts. À ses yeux, il n’a rien perdu et ne peut que se réjouir pour James.
"C’est comme si je gagnais un milliard de dollars à la loterie et que, 39 ans plus tard, quelqu’un gagnait deux milliards de dollars. Comment me sentirais-je ? Reconnaissant d’avoir gagné et heureux que la personne suivante ait également gagné. Son gain n’affecte en rien mon gain", compare-t-il.
Son record, LeBron James raconte une émotion unique
Contrairement à ce que de nombreuses personnes ont affirmé, ce record ne semble pas lui tenir tant à cœur. 40 ans après l’avoir décroché, Kareem Abdul-Jabbar l’a même presque oublié. Ses priorités ne sont plus sur les parquets, dont il est tout de même resté proche, mais bien en dehors.
"J’ai 75 ans. Les seules fois où je pense à ce record, c’est quand quelqu’un l’évoque. J’ai pris ma retraite de la NBA il y a 34 ans. Au cours des 20 dernières années, je me suis consacré à l’activisme social, à ma carrière d’écrivain et à ma famille, en particulier à mes trois petits-enfants. Si j’avais le choix entre conserver mon record de points pendant encore cent ans ou passer un après-midi avec mes petits-enfants, je serais sur le sol en quelques secondes à empiler des Legos. […] Je ne me m’intéresse plus autant à mon héritage de basket qu’à mon héritage social", raconte le sextuple MVP et champion NBA.
Pour clôturer le tout, l’ancien intérieur des Bucks et des Lakers a même glissé un petit message d’amour pour LeBron James. Si les deux joueurs n’ont pas vraiment de relation, cela ne veut pas dire qu’ils ne s’apprécient pas. Il y a une forme d’admiration mutuelle entre les deux légendes.
"LeBron me fait aimer le jeu à nouveau. Et il me rend fier de faire partie d’un groupe toujours plus large d’athlètes qui se soucient activement de leur communauté", finit-il.