Des actions de ce type, il y en a à la pelle – pas toutes aussi spectaculaires – depuis qu’il a posé ses valises à RIP City. Les premiers matches ont confirmé le bien qui était dit de lui. Il a de bonnes mains et un bon touché près du cercle. Une bonne patte à mi-distance. C’est un solide rebondeur. Solide, c’est peut-être le mot qui le définit le mieux physiquement. Il protège le panier avec son envergure. Il est actif. Et ça c’est encore plus important. Parce que l’activité, justement, était l’un des points forts de Plumlee. Il se met au niveau. Il plante à l’intérieur comme une star du poste bas mais il se bat comme un soldat de l’ombre.Au-delà de la passe, avec un écran et un geste Nurkic libéré Harkless, lui indique de couper et montre à Lillard ouùfaire la passe! https://t.co/Rm4y89LtMB
— Blazers France (@BlazersFr) 3 mars 2017
« Cela faisait deux ans que nous n’avions pas eu un joueur comme ça », avouait même Lillard au sujet de son pivot.Son alchimie avec le All-Star est déjà encourageante. Les deux hommes combinent bien, notamment sur pick-and-roll. C’est dans ces moments-là qu’il fait parler ses qualités de finisseurs… mais aussi de passeur. Nurkic est vraiment un bon passeur. Vraiment. Il délivre les assists avec fluidité quand la défense se resserre. Il est presque à 4 (3,8) passes par match sur ses cinq matches avec Portland. De quoi compléter sa belle ligne de stats : 14 points à 58%, 8,6 rebonds, 1,8 steal et 1,8 block. Complet.
No Blazer had ever finished with 18 points, 12 rebounds, 6 assists and 5 blocks in a game before Nurkić @bosnianbeast27 performance tonight — Casey Holdahl (@CHold) 3 mars 2017
« Avec ces gars-là (Damian Lillard et C.J. McCollum) ma vie est simple… j’ai juste à aller sur le terrain et m’amuser », explique sobrement l’intéressé.Il la joue modeste, mais ce sont plutôt les deux artilleurs des Blazers qui devraient le remercier. Il leur facilite la tâche. D’ailleurs ce n’est sans doute pas un hasard si Lillard a retrouvé son niveau de jeu flamboyant depuis l’arrivée de son nouveau camarade. Il pointe à 28,2 points, 44% aux tirs, 42% à 3-points, 6,4 rebonds et 6,2 passes sur les mêmes cinq matches. Il est plus tranchant. Plus adroit. Plus décisif. Globalement, c’est toute l’équipe qui a bénéficié du peaufinage. Jusuf Nurkic affiche un différentiel de +11,2 avec les Blazers. Quand il est là, tout baigne. Portland n’a gagné que deux des cinq matches mais il y a du progrès. Surtout, le natif de Tuzla n’a que 22 ans. Le potentiel n’est pas complètement exploité. Il a peut-être déjà gagné sa place de titulaire… pour plusieurs saisons à venir. Il est jeune, il est bon et il peut devenir une force des deux côtés du parquet. Son entente avec Lillard est prometteuse. Sans tirer des plans sur la comète, la franchise est en passe de se trouver un pivot stable. Elle est à la recherche d’un joueur de ce calibre depuis la retraite d’Arvydas Sabonis – toutes proportions gardées. Petite liste déprimante des pivots titulaires à Portland depuis le départ du lituanien mythique : Dale Davis, Joel Przybilla, des restes de Greg Oden, Marcus Camby, J.J. Hickson, Robin Lopez puis Mason Plumlee. Excitant, non ? Contrairement à tous ses cols bleus valeureux, Nurkic peut vraiment s’imposer dans la durée. Son arrivée n’a pas spécialement été perçu comme un grand chambardement à l’échelle de la NBA, mais ce petit lifting va peut-être contribuer au changement de stature des Blazers d’ici quelques saisons. Les petits détails, on vous dit.