Les Portland Trail Blazers misent sur le futur
[caption id="attachment_368059" align="alignleft" width="318"] Jusuf Nurkic a le potentiel pour s'affirmer comme un intérieur solide en NBA.[/caption] Avec Nurkic, les Blazers mettent la main sur un autre intérieur, plus jeune (22 ans). Le Bosnien est prometteur. Il s’était mis en valeur malgré un faible temps de jeu dès son arrivée en NBA en 2014 (6,9 points et 6,2 rebonds en 17 minutes). Des blessures et l’émergence de Nikola Jokic ont finalement ralenti sa progression à Denver. Il a là une occasion de se relancer.« Je sais qu’il est solide. J’ai joué contre lui quelques fois. Il est fort dans la peinture », commente Meyers Leonard, son nouveau coéquipier à PDX. « Un joueur du poste bas. Main gauche. Main droite. Un joli tir à mi-distance. »[superquote pos="d"]"Je sais qu'il est solide. Il est fort dans la peinture." Meyers Leonard au sujet de Nurkic[/superquote]L’arsenal offensif du jeune homme est différent de celui de Plumlee. Sa capacité à violenter ses adversaires sous le panier peut donner une touche différente à l’attaque des Blazers, trop souvent dépendants de l’adresse extérieure de C.J. McCollum et Damian Lillard. C’est en tout cas le constat sur le papier. La réalité du terrain est parfois différente. Dans l’immédiat, Terry Stotts se retrouve avec un pivot nettement moins altruiste que ne l’était "Mase". Sa qualité de passe était d’ailleurs primordiale lorsque les défenses doublaient le porteur de balle sur les picks-and-roll, forçant l’une des deux stars à laisser Plumlee diriger le jeu après l’écran. Les Blazers vont devoir apprendre à jouer autrement. Mais le potentiel est là. En attaque et en défense. Avec 2,13 m et plus de 120 kilos, ‘The Bosnian Beast’ a les arguments pour protéger le cercle. Portland est l’une des dix plus mauvaises équipes de la ligue aux rebonds. Avec 109 points encaissés sur 100 possessions, Lillard et ses coéquipiers ont la quatrième défense la plus perméable du championnat. Le développement de Nurkic – 2,2 blocks et 12 rebonds sur 36 minutes en carrière – de ce côté du parquet sera un facteur important du succès futur des Blazers. Car ce transfert est bien un pari sur l’avenir de la part du GM Neil Olshey. Son équipe se retrouve désormais avec trois choix au premier tour d’une draft considérée comme talentueuse… principalement dans le top 10. Tout dépendra ensuite des freshmen qui décident de se présenter ou non selon l’expert Jonathan Givony.
Les Blazers possèdent leur propre pick, attendu entre la dixième et la seizième ou dix-septième place selon leurs résultats. Ils disposent donc désormais de celui des Memphis Grizzlies (autour du vingtième spot) et des Cleveland Cavaliers (fin de premier tour) acquis au préalable. De quoi donner plus de flexibilité aux dirigeants le soir de la Draft et même avant. Tous ces assets sont susceptibles d’être à nouveau échangés d’ici deux semaines. Car les Blazers n’ont certainement pas fini leur shopping. [superquote pos="d"]Portland aura trois picks au premier tour de la draft 2017 ![/superquote]La construction du roster n’est plus très claire. En soi, cette saison ressemble un peu – toutes proportions gardées – à celle des Phoenix Suns il y a deux ans. Comme Portland, la franchise de l’Arizona avait créé la surprise en accrochant presque les playoffs en 2014 malgré un effectif a priori taillé pour la fin du classement. Les Suns s’étaient alors mis à dépenser à tout va pour confirmer cette belle saison. Brûler les étapes leur a finalement causé du tort et l’organisation se reconstruit à nouveau actuellement. Le cas des Blazers est légèrement différent mais l’idée est là. Plusieurs cadres (LaMarcus Aldridge, Wesley Matthews, Robin Lopez, Nicolas Batum) ont filé en 2015 mais le groupe plus jeune a réussi à atteindre les playoffs et même à passer un tour l’an dernier. Des millions de dollars ont été liquidés dans la foulée et la franchise se retrouve pourtant à repenser son effectif moins de six mois plus tard. Les Blazers ont tout de même plus de certitudes. Ils ont un All-Star en la personne de Damian Lillard et un lieutenant de luxe avec McCollum. Reste à savoir comment ils vont construire autour. Le fait d’avoir renforcé un concurrent direct pour le dernier strapontin en playoffs démontre que le management est prêt à faire un pas en arrière si cela lui permet d’en faire deux en avant dans un avenir proche.The 2017 NBA Draft definitely looks loaded in the top-10. Outside of that, a lot will come down to who enters and stays in. Very up in air.
— Jonathan Givony (@DraftExpress) 12 février 2017