"J'essaye juste de jouer et d'aider mon équipe. J'essaye juste de faire des matches solides", confie le natif de Chicago à ESPN.[superquote pos="d"]"J'ai l'impression d'être de retour"[/superquote]Il ne se contente plus d'essayer. Il le fait de plus en plus. Il a vécu des premiers mois compliqués avec une blessure au visage contractée juste avant le coup d'envoi de la saison. Il voyait flou et peinait à trouver la cible mais aussi ses marques sur le terrain au sein d'une équipe des Bulls en période transition après l'arrivée de Fred Hoiberg sur le banc de touche l'été dernier. Il a fini par retirer le masque, celui qui le protégeait des contacts mais aussi, selon lui, l'empêchait de jouer comme il le souhaite. Tout en agressivité. Mais pas seulement. Plus posé, plus réfléchi sur le parquet, Derrick Rose gagne en confiance à chacune de ses sorties. Il est moins hésitant. Plus tranchant, plus inspiré. Il force moins et laisse un peu plus le jeu venir à lui, ce qui pouvait lui sembler difficile au début notamment sous la pression des très fortes attentes du public, de la franchise et des médias. Une statistique illustre de façon intéressante cette idée. Le meneur est beaucoup plus adroit près du cercle depuis ses 19 points inscrits contre Oklahoma City le soir de Noël. Il converti 58% de ses tirs dans la zone la plus rapprochée du panier sur la période contre 42% lors des deux premiers mois de la saison. Pourtant, il tente moins souvent sa chance de près. Il est simplement plus efficace. En 2011, lorsqu'il était au sommet de son art, Rose tournait d'ailleurs à 58% de réussite dans cette zone. [caption id="attachment_270177" align="alignleft" width="318"] Derrick Rose brille en l'absence de Jimmy Butler.[/caption] La star impressionne ses coéquipiers depuis plusieurs semaines. Il affiche un prometteur 19 points de moyenne depuis le soir de Noël et a même passé la vitesse supérieure après le break du All-Star week-end. Bien reposé, il a planté 28 points contre les Cleveland Cavaliers, 26 contre les Toronto Raptors le lendemain et enfin 24 - avec 6 rebonds et 7 passes - contre les Los Angeles Lakers. Le tout en l'espace de quatre jours. [superquote pos="d"]Il ne sera jamais le joueur qu'il a été mais il ne sera pas moins fort pour autant[/superquote]Les performances de Derrick Rose ont toujours été sujettes aux interrogations. Lorsqu'il a été nommé le plus jeune MVP de l'histoire en 2011, on se demandait jusqu'où il pouvait aller. Il avait alors seulement 22 ans. Il ne sera jamais le joueur qu'il a été - d'un point de vue purement stylistique - mais ce n'est pas pour autant qu'il est condamné à être moins fort que ce qu'il aurait pu le devenir. Il est simplement un joueur différent et sa marge de progression est tout aussi intrigante.
"Il y a toujours des secteurs où je peux progresser. Je ne sais pas jusqu'où je peux aller. Personne ne le sait. Je prends des tirs que je ne prenais pas quand j'étais plus jeune. Je pourrais faire encore beaucoup mieux en défense mais j'aime ma façon d'attaquer en ce moment."La question reste pour l'instant sans réponse. Il n'a que 27 ans. Il n'est plus tout jeune mais il n'est pas vieux. Son jeu peut encore se bonifier avec le temps. Plus il sera en confiance, plus il sera en mesure d'enchaîner les prestations intéressantes au plus haut niveau. En attendant, il fera faire preuve de patience. Un trait de caractère qui définit peut-être le plus le nouveau Derrick Rose.