« C’était plutôt le Peach Jam, un grand tournoi à Las Vegas », plaisante Josh Smith, amusé à l’idée de pouvoir reparler de l’époque où il était encore un jeune lycéen prometteur.Quelques minutes plus tard, il partageait le podium de la conférence de presse avec son ami d’enfance. Les deux intérieurs des Houston Rockets ont été les grands bonhommes de la soirée. Howard a terminé la rencontre avec 28 points dont 11 inscrits dans le dernier QT quand Smith frôlait le triple-double avec 15 points, 8 rebonds et 9 passes – dont 7 dans les 12 dernières minutes – en sortie de banc.
« C’est comme s’ils étaient à nouveau des adolescents », remarque James Harden.Dans leur sillage, les Rockets ont à nouveau battu leur voisin texan et mènent désormais deux manches à rien avant de s’envoler pour Dallas, où la série se poursuit. Houston est en bonne position pour se qualifier pour le second tour des playoffs et J-Smoove n’est pas étranger au succès actuel de son équipe.
La renaissance d’un ex-quasi-All-Star
Coéquipiers sur le circuit AAU, Dwight Howard et Josh Smith ne fréquentait pas le même lycée mais ils ont développé des liens sur et en dehors des parquets. Leur association et surtout leurs performances leur ont valu de se faire remarquer par les scouts NBA. Ils ont donc tous les deux fait le grand saut vers la ligue en 2004, le tout sans même passer par la case NCAA. D12 a été sélectionné en première position par Orlando et son ancien frère d’arme a lui rejoint l’équipe de sa région natale, les Atlanta Hawks (17ème choix). Smith s’est rapidement fait un nom en NBA. D’abord grâce à ses qualités athlétiques supérieures à la moyenne et ensuite grâce à sa polyvalence. Il a étoffé son jeu et il n’est pas passé loin de quelques invitations au All-Star Game pendant ses plus belles années aux Hawks. Le faucon a chuté à partir de l’été 2013. Free agent, il décidé de s’engager avec les Detroit Pistons quand Dwight Howard s’engage avec les Houston Rockets. [superquote pos="d"]J'ai l'impression que mes faiblesses sont plus mises en avant que celles des autres joueurs." Josh Smith[/superquote]Moins d’une saison et demie plus tard, la franchise du Michigan a préféré le licencier que de le transférer. Josh Smith ne s’est finalement jamais imposé à Detroit et il est devenu la risée d’une partie du public en balançant briques sur briques depuis la ligne à trois-points. Ancien phénomène athlétique, il a pris de l’âge et a perdu en vitesse au même rythme que ses statistiques ont fondu. Libéré de toutes obligations avec Detroit, il a enfin eu l’occasion de prendre un nouveau départ.« C’est pour ça que je suis venu ici », explique l’intéressé.Il s’agit presque d’un retour aux sources, bien que Smith n’ai jamais joué pour Houston. Les Rockets lui ont souvent montré de l’intérêt et il a ainsi pu retrouver Dwight Howard. De quoi lui offrir une cure de jeunesse.
Un impact évident en sortie de banc
[caption id="attachment_260523" align="alignleft" width="300"] Josh Smith a inscrit 15 points, capté 8 rebonds et distribué 9 passes décisives hier soir.[/caption] Il a effectué des débuts timides avec sa nouvelle équipe en janvier dernier. Kevin McHale espérait encore en faire un titulaire. Mais Josh Smith est bien plus efficace en sortie de banc et il n’a pas bronché quand son coach l’a relégué dans le deuxième cinq, où il forme un groupe expérimenté et efficace avec Pablo Prigioni ou encore Corey Brewer. Hier soir, il n’a eu besoin que de 25 minutes pour aligner des statistiques flatteuses et il n’a eu besoin que d’un QT pour faire plier les Mavericks.« Cela donne une opportunité de se souvenir à quel point je peux être polyvalent », témoigne-t-il. « Tout le monde a ses faiblesses. Mais j’ai l’impression que les miennes sont plus mises en avant que celles des autres joueurs, je ne sais pas pourquoi. »Effectivement, il a été souvent raillé au cours des deux dernières saisons. Peut-être simplement parce que les observateurs sont conscients de son potentiel. Smith arrive souvent en tête des sondages visant à élire le LVP (least valuable player). Il n’est évidemment pas le plus mauvais joueur de la NBA. Les gens attendant plus de lui. Hier soir, et comme c’est si souvent le cas depuis son arrivée à Houston, il pouvait difficilement en faire plus. Car hier soir, il était le co-MVP de la rencontre avec Dwight Howard. En souvenir du bon vieux temps.